Grâce à son énorme potentiel en matière d'énergie éolienne, la région est destinée à constituer un des piliers de la stratégie énergétique du royaume. Laâyoune-Boujdour Sakia El Hamra devrait atteindre une production éolienne de 950 MW, soit près de 50% de la production nationale. Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra est en train de s'imposer comme l'une des destinations les plus importantes du royaume pour les projets d'énergies renouvelables. En effet, de par son énorme potentiel en matière d'énergie éolienne, la région est destinée à constituer un des piliers de la stratégie énergétique à laquelle le royaume a adhéré grâce aux investissements colossaux réalisés dans ce domaine. Ces derniers devraient insuffler une nouvelle dynamique aux développements tous azimuts des provinces du sud aux niveaux économique, social et environnemental. Ainsi, Laâyoune-Sakia El Hamra a connu le lancement de nombreux projets et chantiers de développement ambitieux, à leur tête le projet d'énergie éolienne de Tarfaya qui vise à contribuer au renforcement des projets d'énergie propre et des chantiers de développement au niveau de la région. La réalisation de ces projets s'inscrit dans le cadre de l'élaboration de la stratégie nationale d'efficacité énergétique qui tend à assurer l'approvisionnement en énergie, avec l'adoption d'une approche basée essentiellement sur le développement durable et l'augmentation de l'utilisation des énergies renouvelables. Des parcs éoliens tous azimuts Selon les données de la société en charge du projet, Nareva Holding, la province de Tarfaya accueillera le plus grand parc de production d'énergie éolienne en Afrique dont la réalisation a nécessité un investissement de 5 MMDH pour une production de 300 MW grâce à 131 turbines. La mise en service du parc éolien de Tarfaya a commencé en mars 2014 après son raccordement au réseau national d'électricité. L'énergie produite par cette station sera exclusivement réservée à l'Office national d'eau potable et d'électricité (ONEE) sur la base d'un contrat d'acquisition qui s'étend sur 20 ans. Ce projet représente une importante valeur ajoutée pour Tarfaya, vu qu'il contribue à hauteur de 15% à la réalisation de l'objectif national éolien du Maroc (2000 MW à l'horizon 2020), ajoute la même source. Il permettra également de réduire les émissions de CO2 de 900.000 tonnes/an et de réaliser une économie en devises de 200 millions de dollars par an de pétrole importé. Réalisé en partenariat avec le groupe industriel énergétique français GDF Suez, ce projet permettra aussi la création de 700 emplois directs pendant la construction et plus de 50 emplois directs pendant la phase d'exploitation. Il présente un autre avantage, à savoir charger les entreprises marocaines de la réalisation des études et des travaux électriques et de génie civil, ce qui constitue un niveau d'intégration industrielle de plus de 35%. Au niveau de la commune d'Akhfennir (à 100 km au nord de Tarfaya), un parc éolien a été réalisé sur une superficie de 2.000 ha avec une capacité de production qui atteint 100 MW. Opérationnel depuis 2013, ce parc comprend 61 turbines dont chacune produit une électricité de basse tension (690 volts). Par ailleurs, à Foum El Oued (province de Laâyoune), un parc d'une capacité de 50,6 MW est mis en service depuis 2013. Il compte 22 éoliennes d'une hauteur de 80 m. Pour rappel, le Maroc ambitionne d'atteindre une production éolienne de 950 MW au niveau de la région Laâyoune-Sakia El Hamra, soit près de 50% de la production nationale. Ainsi, il a été procédé à la réalisation de quatre parcs éoliens d'une capacité de production de 455,25 MW à Tah (300 MW), Akhfennir (100 MW), Laâyoune (50 MW) et (5,25 MW) tandis que trois autres parcs sont en cours de réalisation d'une capacité de production de 350 MW à Laâyoune (50 MW), Boujdour (200 MW) et Akhfennir (100 MW).