L'agence de notation annonce que les dépôts devraient augmenter grâce à l'introduction des banques islamiques au Maroc et souligne la nécessité de mettre en place un cadre réglementaire clair. La mise sur le marché des produits bancaires islamiques pourraient permettre de développer leur dépôt de 5% à 10%. C'est l'information que vient de publier l'agence de notation Fitch Ratings et qui a été relayée par Reuters. Cette croissance sera sans aucun doute positive pour le développement économique du Maroc, dans la mesure où les dépôts représentent environ 70% du financement du secteur banquier. «Nous prévoyons que la croissance des banques participatives sera élevée au départ, comme ce fut le cas après l'introduction de la finance islamique en Turquie et en Indonésie. Les clients auront accès à une gamme plus complète de services. Ils avaient snobé les banques classiques pour des raisons liées à la charia et peuvent maintenant intégrer le secteur bancaire formel», lit-on sur la dépêche de Reuters. Avantages et inconvénients Il convient de préciser, par ailleurs, que le taux de pénétration bancaire est déjà élevé au Maroc, avec 70% des adultes détenant un compte bancaire. Les banques participatives ont ainsi peu de chance de prendre des parts de marché significatives au détriment des banques classiques. Ceci étant, la croissance des banques islamiques dépendra de plusieurs facteurs, notamment la notoriété de la finance islamique, l'implication du gouvernement dans le développement du secteur, la croissance de la population et l'évolution du cadre réglementaire. À ce propos, la création d'un Conseil central de la Charia par la Banque centrale devrait contribuer, selon Fitch, à fournir un cadre cohérentqui permettrait aux banques de fonctionner et s'épanouir. Par ailleurs, une plus grande clarté sur les aspects aussi essentiels que la gestion de liquidité conformément à la charia et les modalités d'établissement des contrats de financement contribuerait à stimuler le secteur. «Le retard accusé dans l'établissement d'un cadre réglementaire clair pourrait entraver le développement des banques participatives, entraînant une augmentation des coûts de financement et aboutissant à une inadaptation de l'offre», avertit l'agence de notation mondiale.