Les trois partenaires ont organisé, au siège de l'académie à Rabat, un séminaire sur le thème «Energies renouvelables et efficacité énergétique : de la recherche à l'innovation». L'Académie Hassan II des Sciences et techniques a abrité les travaux d'un séminaire, le 26 mai dernier, à son siège à Rabat. Organisé par l'académie, en partenariat avec l'Institut de recherche en énergies solaires et énergies nouvelles (IRESEN) et le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, qui représentait en fait le Centre national de recherche scientifique et technique (CNRST), la rencontre avait pour thème «Energies renouvelables et efficacité énergétique : de la recherche à l'innovation». Son objectif était de jeter un éclairage sur les activités de formation, de R&D et d'innovation dans les domaines des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique au Maroc, depuis la mise en place de la stratégie énergétique nationale. Le séminaire visait également à proposer des voies et moyens susceptibles d'améliorer les performances de ces activités. «Notamment en coordonnant les appels à projets de l'IRESEN, de l'Académie et du CNRST pour plus d'efficacité et plus d'impact», est-il expliqué. Selon notre source, qui a requis l'anonymat, «ce n'est pas bien que ces trois institutions se retrouvent à lancer des appels à projets quasi-similaires au risque de se retrouver à financer les mêmes projets et les mêmes porteurs de projets. Ce qui est bien sûr une chose qu'il faut absolument éviter. Par exemple, chacun de ces centres de recherche devrait se trouver un créneau spécifique et s'en tenir, ce qui garantirait une meilleure allocation des ressources et de meilleurs résultats pour les innovations soutenues». Ceci étant, pratiquement tous les représentants des principaux organismes d'intervention dans les domaines institutionnels, universitaires, industriels et financiers s'y sont retrouvés pour passer au peigne fin toute la chaîne de valeur dans les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique, en présence du Secrétaire d'Etat à l'Energie du Portugal, accompagné de la présidente du Conseil du Laboratoire national de l'énergie et de la géologie (LNEG) du même pays. Ceci à travers quatre panels qui ont successivement porté sur le développement industriel en énergies renouvelables et efficacité énergétique au Maroc ; financement et gestion des programmes de recherche ; formation et recherche scientifique et création d'entreprises innovantes. À cette occasion, Ali Fassi Fihri, le directeur général de l'ONEE a montré comment l'office compte s'y prendre pour mener l'apport des énergies renouvelables à 52% de la capacité installée en électricité à l'horizon 2030. Quant à Said Mouline, le directeur général de l'Agence marocaine de l'efficacité énergétique (AMEE), il a expliqué aux participants ce que l'agence est en train de faire pour atteindre son objectif de réduction de 15% d'économie d'énergie grâce à des programmes d'efficacité énergétique dans les différents secteurs d'activité socio-économique. Sur la question du financement, qui n'est pas en réalité ce qui manque, les Finlandais ont déroulé les opportunités de financement qu'ils offrent en plus du programme H2020. Tandis qu'en matière de formation et de création d'entreprises, Mohamed Tahiri, de la direction de l'Enseignement supérieur et du développement pédagogique et Ahmed Baroudi, le directeur général de la Société d'investissements énergétiques (SIE), ont respectivement montré que plusieurs programmes de formation sont déjà en cours dans les domaines des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique dans les universités marocaines ; mais par contre, en matière de création d'entreprises, la dynamique n'est pas encore vraiment engagée.