Le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, a tenu une réunion avec les partis de la majorité axée sur le développement de la situation à Al Hoceima. Celle-ci a relevé que les protestations sociales doivent se faire «sans porter atteinte aux intérêts et aux biens publics et privés». Les partis de la majorité gouvernementale ont souligné que «le Maroc ne peut tolérer l'atteinte à ses constantes nationales et à ses valeurs sacrées à travers l'instrumentalisation des revendications des habitants de la province d'Al Hoceima de façon à nuire à l'intégrité territoriale du Maroc et à promouvoir des idées destructrices qui sèment la zizanie dans la région». Dans ce cadre, le président du Conseil national du Parti de la justice et du développement (PJD), Saâd-Eddine El Othmani, a indiqué que les revendications sociales de la population doivent être satisfaites à Al Hoceima comme dans l'ensemble des provinces et des régions qui connaissent un retard dans les chantiers de développement pour différentes raisons. Le traitement des revendications sociales doit se faire dans le cadre de la loi, a ajouté El Othmani, assurant que le gouvernement œuvrera pour accélérer les chantiers du programme de développement spatial de la province d'Al-Hoceima baptisé «Al-Hoceima, Manarat Al Moutawassit». À cet égard, Rachid Talbi Alami, membre du bureau politique du Rassemblement national des indépendants (RNI), a déclaré que la situation dans la province d'Al Hoceima a connu «des déviations menées par un groupe instrumentalisé par l'extérieur et avec lequel le dialogue n'a pas abouti», faisant observer que «tous les éléments confirment que les membres de ce groupe sont engagés dans un processus de financement de la part des ennemis de l'intégrité nationale du Maroc». Par ailleurs, cette réunion a également vu l'intervention de Saïd Amskane, membre du bureau politique du MP, de Driss Lachgar, secrétaire général de l'USFP, de Mohamed Sajid, secrétaire général de l'UC et de Khalid Naciri, membre du bureau politique du PPS. Pour la majorité, «ces revendications, qui étaient, au départ, légitimes, ont récemment pris la forme de revendications portant atteinte aux constantes nationales».