L'Agence de notation financière américaine, Moody's, a procédé le 13 avril 2017 au rehaussement de la note du crédit souverain du Sénégal qui passe de B1 positif à BA3 avec une perspective stable. Ce relèvement de la note souveraine ouvre de réelles perspectives économiques pour le Sénégal dans le contexte de la mise en œuvre du PSE. L'agence Moody's déclare avoir rehaussé la notation du crédit du Sénégal qui passe de B1 positif à BA3 avec une perspective stable. Ce reclassement, explique l'agence, permettrait de quitter la notation B1 qui caractérise un crédit très spéculatif, un PIB/tête faible et une déficience des infrastructures. Ainsi, le Sénégal réduit la vulnérabilité de son économie et le spectre d'un défaut sur sa dette. En termes de comparaison, le Sénégal rattrape la Côte d'Ivoire et constitue avec ce dernier les deux pays subsahariens à avoir obtenu cette notation. Il devance certains poids lourds du continent comme le Ghana, le Nigéria, le Gabon et l'Egypte, mieux pourvus en ressources naturelles. Avec cette performance, le Sénégal se positionne au même niveau que la Tunisie longtemps citée pour son modèle économique. En somme, ce rehaussement pourrait faciliter davantage l'accès du Sénégal au marché financier international en réduisant les coûts d'emprunt tout en notant la prime de risque pays. Toutefois, recommande Moody's, le Sénégal devra poursuivre les réformes visant à améliorer la résilience de l'économie, la solidité institutionnelle et la transparence. Par ailleurs, la récente découverte de pétrole et de gaz constitue un atout important. Les principaux moteurs qui soutiennent le relèvement de cette note, selon Moody's, sont la croissance économique réalisée par le Sénégal qui demeure vigoureuse (plus de 6% en 2016). Elle est tirée essentiellement par les améliorations notées dans les infrastructures énergétiques, de transport ainsi que les réformes structurelles, notamment dans le domaine agricole. À cet effet, Moody's note que la croissance économique du Sénégal a progressé de 6% entre 2014 et 2016, contre 3,5% entre 2011 et 2013. Ensuite, la consolidation budgétaire continue, améliorant ainsi la structure budgétaire avec une augmentation des dépenses en capital du gouvernement. À ce titre, Moody's relève les efforts du gouvernement en matière de réduction du déficit qui passe de 5,5% en 2013 à 4,2% en 2016, avec un objectif de se situer à 3% en 2019, en relation avec les critères de convergence de l'UEMOA. Enfin, les indicateurs de la dette sont globalement conformes à ceux des souverains classés BA3, d'après l'agence de notation.