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Télécommunications : L'équation complexe de la croissance
Publié dans Les ECO le 15 - 11 - 2011

Et si le mobile permettait de soutenir la croissance de l'économie africaine ? Selon l'analyse d'AT Kearney, du moins, il semblerait bien qu'un lien direct existe entre le taux de pénétration du mobile et la croissance. «Dans les pays en développement, il a été démontré que pour chaque augmentation de 10% de pénétration du mobile, il y a une augmentation de 0,81% du PIB», peut-on lire dans le rapport de l'étude. En d'autres termes, si les pays africains accompagnent le développement de leurs économies en portant une attention particulière à l'accélération de la pénétration du mobile, le PIB africain devrait également accélérer sa croissance.
Pour le Maroc, c'est compliqué !
Pour le cas du Maroc, selon les données de l'ANRT, le taux de pénétration du mobile au terme du troisième trimestre 2011 est de 112,31% contre 108,66% à fin juin 2011. Au même moment, le secteur de la téléphonie mobile représente déjà 3,5% du PIB. Faut-il s'attendre à une amélioration de sa contribution au PIB ? Il est difficile d'en juger. D'ailleurs, même dans l'étude de AT Kearney, le potentiel de croissance pour le Maroc n'est pas déterminé vu que le taux de pénétration a déjà dépassé les 100%. Néanmoins, si l'on se fie à la réalisation des opérateurs télécoms dans les pays développés, on pourrait s'attendre à ce que la pénétration du mobile puisse atteindre sur les prochaines années 125%. C'est du moins ce qu'estiment les professionnels du secteur. Si cela devait se concrétiser, le Maroc aurait encore quelques points de PIB à grignoter. De plus, il s'avère que c'est l'utilisation massive de multiples cartes SIM par le même client qui explique l'envolée des taux de pénétration au-delà des 100% dans les quatre pays africains que sont le Maroc, la Tunisie, l'Afrique du Sud et la Libye.
En d'autres termes, une part de la population est toujours non couverte par le mobile. C'est ce qui explique d'ailleurs l'engagement des régulateurs, parmi lesquels l'ANRT, dans l'encouragement du service universel. À ce titre, il convient de souligner que l'ANRT a décidé de prendre les choses en mains et a confié, il y a quelques années, à un cabinet international une étude qui a permis de dresser certaines recommandations pour un service universel.
Aujourd'hui, le modèle est là. Il consiste principalement à inciter les opérateurs à mettre en place les investissements nécessaires, tout en leur accordant le droit de bénéficier de subventions. Certes, ce système a été bien accueilli par les opérateurs nationaux, lesquels ont rapidement adhéré au projet. À titre d'exemple, il suffit de citer les réalisations de Maroc Telecom qui a couvert à fin septembre 2011 plus de 5.500 localités, permettant d'améliorer significativement la couverture réseau du pays.
Cependant, face à des soucis d'infrastructures télécoms existant même dans les zones urbaines, les efforts d'investissement dans les coins les plus reculés n'ont toujours pas atteint leur rythme de croisière et il faudrait certainement attendre encore quelques années pour que le Maroc puisse prétendre à un service universel. Ceci d'autant plus que le même exemple de Maroc Telecom fait ressortir une réduction de l'exonération de la contribution au service universel accordée dans le cadre des investissements dans les zones reculées, ce qui remettrait en cause l'attrait d'une implication des opérateurs dans ce programme en question. Le seul point positif est que tant que le service n'est pas encore totalement universel, cela représentera une niche pour améliorer d'avantage la contribution des télécoms dans la réalisation du PIB.
Comment ça marche
Selon l'analyse de l'Observatoire du mobile en Afrique, partout sur le continent, les régulateurs ont établi des fonds de service universel (USF) afin de subventionner l'accès généralisé aux services télécoms. Les USF s'appuient principalement sur le modèle dans lequel les prélèvements sont recueillis auprès des opérateurs, particulièrement sous forme de pourcentage sur le revenu brut ajusté. En théorie, ces fonds sont redistribués aux opérateurs
intéressés pour les encourager à investir dans les régions qui manquent le plus d'infrastructures de télécommunication. «Au moins 22 pays en Afrique ont actuellement des USF en place, sachant que le Niger, en appliquant des prélèvements de 4% des revenus bruts des opérateurs, applique un taux classé parmi les plus élevés au monde», estiment les analystes. Toutefois, l'impact de ces fonds est limité pour plusieurs raisons. Premièrement, selon une étude de 2007 commandée par la GSMA qui a examiné les USF dans 15 pays en développement, la plupart des fonds (74%) qui ont été recueillis n'avaient pas été redistribués. Cela implique l'absence de stratégie de distribution efficace des fonds dans ces pays. Deuxièmement, il y a des questions autour du décaissement. L'étude a souligné que les fonds ont été injustement distribués aux opérateurs de lignes fixes plutôt qu'aux opérateurs sur les mobiles. Les opérateurs mobiles, bien que contribuant à un tiers des fonds USF, ont ainsi reçu moins de 5%
des fonds distribués.


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