Vous l'avez sûrement remarqué, la majorité des cabinets médicaux ont fermé leurs portes hier 30 mars. Ce débrayage a pour raison la grève de ces acteurs de la santé privée. Selon le syndicat des spécialistes, l'impact de cette grève est remarquable. «Il s'avère difficile de mesurer le taux de participation exact des médecins privés, mais la fermeture de plusieurs cabinets et cliniques privées au Maroc n'est pas passée inaperçue», précise Saâd Agoumi, le président du Collège syndical national des médecins privés. Dr Agoumi confirme que «l'impact de la grève du 30 mars est positif et que les citoyens n'ont pas consulté les cliniques et cabinets privés, sauf celles assurant les urgences». Sur ce point, le président a fait savoir également que «la feuille de route proposée par le ministère de tutelle n'est aucunement palpable». Rappelons que le ministre de la Santé, Houcine Louardi, a tenté de désamorcer la bombe en ouvrant des négociations directes avec les syndicats encadrant le secteur de la médecine au Maroc. Le ministre a invité le Collège syndical national des médecins spécialistes privés et l'Association nationale des cliniques privées à exposer les principales difficultés rencontrées par les médecins privés et les cliniques. Depuis, aucune décision n'a été prise jusqu'à l'écriture de ces lignes.