Des résultats dans le rouge pour le spécialiste du bâtiment et matériaux de construction, Sonasid. En effet, le chiffre d'affaires de la société recule de 12% à 3,01 MMDH, contre 3,425 MMDH en 2015, en raison de la baisse du prix de vente moyen. «La baisse des prix de vente a impacté le chiffre d'affaires de Sonasid, chutant de 13%, suite à la surcapacité de l'offre tant au niveau mondial que national», nous a confié Abdelilah Fadili, directeur financier de Sonasid, lors d'une conférence tenue le jeudi 30 mars 2017 à Casablanca. De son côté, l'Ebitda s'améliore de 13% à 123 MDH par rapport à 109 MDH en 2015. S'agissant du résultat d'exploitation, il progresse de manière notable et redevient positif à 5MDH comparé à -47 MDH une année plus tôt. Malgré cette embellie, le résultat net ressort déficitaire à -46 MDH contre -37 MDH sur la même période. Du côté des agrégats consolidés, ceux-ci suivent la même tendance avec un chiffre d'affaires en retrait, passant de 3,5 MMDH en 2015 à 3,11 MMDH en 2016. Le résultat net part du groupe s'est, quant à lui, maintenu en terrain négatif à -62 MDH. Impact des facteurs marché Il est à noter que les facteurs du marché ont lourdement affecté les performances financières annuelles de Sonasid. En effet, l'instabilité des prix de la billette sur le 1er trimestre 2016 et son impact sur la ferraille ont entraîné une dégradation mondiale des prix de l'acier, a indiqué le management de l'entreprise, lors de la même conférence. De même, la situation s'est lourdement aggravée au niveau national au premier semestre 2016, en raison de la surcapacité structurelle du secteur, combinée à un marché de la construction en mal de croissance. L'amélioration sur la rentabilité et le volume des ventes réalisée au 4e trimestre n'ont pu que partiellement atténuer la pression sur les marges exercées par ces conditions de marché volatiles et tendues. D'un point de vue commercial, le Maroc a subi de plein fouet certaines pratiques de dumping, émanant notamment de la Chine et de la Turquie, qui toutes deux subventionnent les entreprises du secteur de la construction. Des fondamentaux solides «Quand il y a une conjoncture difficile il faut se focaliser sur la situation bilancielle, plutôt que sur le compte de résultat, lui-même, et là effectivement Sonasid présente des fondamentaux solides qui se traduisent sur l'état de la trésorerie excédentaire, pouvant nous permettre de réaliser des investissements de développement assez facilement», relève Abdelilah Fadili. En effet, malgré la baisse des résultats annuels de Sonasid, l'entreprise continue de bénéficier d'une situation bilancielle solide, avec une maîtrise du besoin en fonds de roulement, qui passe de 955 MDH à 793 MDH sur une année, au moment où le fonds de roulement progresse de 26 MDH, passant de 590 MDH à 616 MDH, ce qui induit à une situation fort confortable de l'état de la trésorerie nette, procurant à l'entreprise une confiance en ses perspectives. Déjà, concernant ces derniers, Sonasid s'attend à ce que le marché marocain de l'acier reste très concurrentiel tant que la surcapacité persiste. Dans cette optique, la société cotée poursuit ses initiatives sur sa compétitivité et la diversification de son offre de produits et de services pour renforcer son réseau de distribution national et sa croissance sur le continent.