La présence de la femme dans l'administration a connu «une évolution soutenue», vu que le taux de féminisation dans l'administration publique est passé de 38,6% en 2012 à 39,5% en 2015, a indiqué Driss Merroun, ce jeudi à Rabat, le ministre délégué auprès du chef de gouvernement, chargé de la Fonction publique et de la modernisation de l'administration (MFPMA) par intérim. «Ce taux a également augmenté au niveau des postes de responsabilité et de décision en passant de 16% en 2012 à 21,5% en 201», ajoute-t-il, lors d'une rencontre organisée sous le thème «Les bonnes pratiques de l'égalité des sexes dans l'administration publique», en commémoration de la Journée mondiale de la femme. La femme occupe de plus en plus de postes importants dans les administrations, les institutions politiques, les instances syndicales et associatives, participant ainsi activement à la chose politique et économique du pays, a dit Driss Merroun, rappelant que les femmes parlementaires marocaines jouissent d'une importante représentativité (81 femmes contre 395 députés, contre 67 femmes en 2011), soit une augmentation de 20,5%. Merroun a, de même, annoncé la création d'un réseau régional de l'approche genre dans la fonction publique de la région MENA, qui regroupe l'Egypte, la Tunisie, la Jordanie et le Maroc. Driss Merroun a signalé également que seulement 13% des femmes occupent le poste statutaire de directeur, tandis que 7,41% pour le poste d'inspecteur général et 12% pour celui de secrétaire général. Pour sa part, la ministre de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, Bassima Hakkaoui, a noté que la présence de la femme dans l'administration publique n'est pas satisfaisante, en plaidant pour la concrétisation d'une parité réelle à 50%, et ce, conformément à l'esprit de la Constitution de 2011.