Pour promouvoir la recherche dans le domaine de la sécurité routière au Maroc, un budget de 5 MDH y sera consacré par le CNPAC durant le prochain quinquennat, outre les 10 MDH alloués par le ministère de tutelle. La situation des accidents de la circulation au Maroc demeure alarmante en dépit des efforts déployés au cours des dernières années. L'enjeu d'une amélioration de la sécurité routière est de taille, comme le souligne le secrétaire permanent du Comité national de prévention des accidents de la circulation, Benacer Boulaajoul. Les chiffres font froid dans le dos : plus de 152.000 personnes ont été tuées sur la route depuis 1960 à nos jours et plus de 3 millions ont été blessées. L'intensification des efforts s'impose pour venir à bout de ce fléau. Une évolution a été certes constatée, mais elle reste encore insuffisante. Tous les aspects devront être explorés pour pouvoir atteindre les objectifs escomptés. Le comportement des usagers de la route est l'un des axes importants sur lesquels il faut se pencher, d'après les responsables et académiciens. D'ailleurs, selon Boulaajoul, l'évolution constatée au cours des dix voire vingt dernières années est due surtout à quatre facteurs : une amélioration de l'infrastructure routière sur le plan des réseaux autoroutiers et routiers et d'un certain nombre d'aménagements ponctuels ; une amélioration très notable du parc automobile qui a fortement changé sur le plan du confort, mais aussi sur le plan de la prise en charge des conséquences d'un accident de la route (sécurité passive ou secondaire) ; des mesures législatives prises par les gouvernements (limitations de vitesse, port de la ceinture de sécurité aux places avant et arrière...) ainsi que l'organisation des contrôles et des secours. Aujourd'hui plus que jamais, tout en continuant d'améliorer les différents axes ayant trait à la sécurité routière, la mobilisation est une nécessité en matière de recherche pour développer l'activité publique de sécurité routière. En tout cas, les responsables des dossiers en sont convaincus. Des espaces de réflexion sont à mettre en place pour décortiquer l'importance de la question de l'éducation dans l'instauration de la sécurité routière. Dans ce cadre, un partenariat est noué entre le Comité national de prévention des accidents de la circulation avec des instituts de recherche nationaux et internationaux en vue «de capitaliser et consolider les connaissances en matière de sécurité routière» au Maroc. Une nouvelle convention vient d'être signée, jeudi dernier, avec la Faculté des lettres et de sciences humaines de Rabat. Sur le plan du financement, le secrétaire permanent du CNPAC annonce un budget de 5 MDH qui sera alloué au cours du prochain quinquennat pour la promotion de la recherche dans le domaine de la sécurité routière au Maroc en plus des 10 MDH alloués par le ministère de l'Equipement, du transport et de la logistique.