Le concept de « méritocratie » évoqué par Horani a permis aux intervenants de revenir plus en détail sur la notion d'élite. Au rythme des interventions, c'est un portrait-robot assez éclectique qui se dessine sur l'élite marocaine tant économique que politique. De l'avis de Douiri, elle se doit d'être « proche des citoyens, de ses besoins... les partis doivent créer des respectables pour les élites ». Pour Horani qui, au passage confirme sa position de patron des patrons, la méritocratie « se veut autant politique qu'économique ». Si les deux pôles –encore une fois- semblent extrêmement liés, ils se doivent également d'être « responsables » estime Horani. Qui dit méritocratie, dit donc responsabilités envers les citoyens. «L'élite n'est ni un statut, ni une consécration... les élites ont des comptes à rendre», insiste-t-il. « Les deux principaux freins à la constitution d'une élite solide au Maroc sont d'une part, la méfiance à l'égard des responsables politiques et surtout la culture de corruption instaurée dans le pays depuis des années ».