Hier dimanche, a eu lieu une ultime réunion des délégués des 54 pays africains pour baliser l'ordre du jour des chefs d'Etats concernant leur sommet de ce lundi. Dans le menu se trouvaient 3 points : le développement durable, la coopération bilatérale mais surtout le retour du Maroc au sein de l'UA. En dehors des réunions officielles, nous avons constaté des mouvements suspicieux des délégués de l'Algérie, appuyés de leurs homologues sud-africains pour brouiller les pistes. Ils usaient de leurs dernières cartouches pour repousser le vote sur le retour du Maroc, avançant des arguments t-shirt farfelus en décrivant l'approche marocaine comme «prônant la division au sein de la famille africaine». À court de justification de leur souhait de voir le retour du Maroc repoussé sine die, ils soutiennent qu'au cas où la majorité des pays africains choisissent de voter pour le retour du Maroc, il faudrait alors ouvrir le dossier des frontières. Un argument balayé d'un revers de main par le président du Sénégal, Macky Sall, qui soutient que l'ordre du jour stipule le vote mais pas de débat. Au même moment, le chef de la diplomatie des séparatistes, Ould Salek, disait aux journalistes que «le Maroc n'a pas la majorité et que si retour il y a, ce sera avec des conditions», excellant ainsi dans l'art de la contradiction. La délégation du Maroc qui n'a pas accès aux réunions des délégués au siège de l'UA a élu l'hôtel Sheraton comme headquarter où un ballet de délégations défilait pour échanger sur ce sujet avec leurs homologues marocains. Ces derniers nous ont confirmé qu'ils ne pourront s'exprimer qu'à partir de ce mardi, après ledit vote, ce qui explique la délicatesse de ce dossier. Tags: UA Adis Abeba Ethiopie Maroc