Abdellah Chater, directeur général du CRI de Casablanca-Settat Le CRI de Casablanca-Settat vient de lancer une étude «Post création d'entreprise». Il s'agit de proposer aux pouvoirs publics une vision claire sur la survie des entreprises créées via le CRI. Les Inspirations ECO : Le CREA vient de donner le coup d'envoi de l'étude «Post création». En quoi consiste-t-elle ? Abdellah Chater : Soucieux de la compétitive et de la pérennité des entreprises ainsi que la volonté de promouvoir l'investissement et l'entreprenariat d'une manière générale, une réunion a été tenue, le 3 janvier à la wilaya de la Région Casablanca-Settat, sous la présidence du wali, la réunion du Kick off de l'étude «Post création» des sociétés créées à travers le Centre régional d'investissement de Casablanca-Settat. Cette initiative, fruit d'un partenariat avec la Banque mondiale, s'inscrit dans le plan d'action du Comité régional de l'amélioration du climat des affaires (CREA Casablanca-Settat). Cette étude consiste à analyser la vie de l'entreprise, ses défis, son fonctionnement et les leviers mis en place pour son développement. Quels objectifs ont été fixés ? L'objectif principal à travers cette étude, première du genre au niveau national, est de permettre à l'ensemble des pouvoirs publics de disposer d'une vision claire sur la survie ainsi que le développement des entreprises créées via le CRI de Casablanca-Settat. Elle va permettre de connaître le devenir des entreprises créées, de dégager le taux de mortalité des entreprises par secteur d'activité et de mesurer le nombre des entreprises mort-nées (qui n'ont jamais fonctionné) et identifier les causes selon la durée de vie. Ce travail nous permettra d'identifier les principaux facteurs endogènes et exogènes de mortalité des TPE, les principales difficultés surmontées par les entreprises ayant réussi à survivre au-delà des 4 premières années, d'estimer le nombre d'emplois créés et de déterminer les secteurs actuellement attractifs et porteurs pour les entrepreneurs et identifier les raisons de cette attractivité. Nous procéderons également à une analyse macro-économique. Quelle méthodologie sera adoptée ? Cette étude est composée de quatre phases : La première phase consiste à mesurer de manière objective le développement et le taux de mortalité des entreprises. La deuxième phase permettra d'identifier les principaux facteurs endogènes et exogènes, expliquant l'évolution de ces entreprises, par le biais d'une enquête auprès d'un échantillon représentatif d'entreprises. La troisième phase consiste à une analyse approfondie des résultats. La quatrième phase s'articule autour d'une consultation avec les différentes parties prenantes, pour produire une série de recommandations dans l'objectif d'améliorer le devenir des jeunes entreprises et identifier les axes d'intervention nécessaires pour favoriser leurs développements, ces recommandations seront déclinées en un plan d'actions détaillé, avec des objectifs clairs et mesurés. Plusieurs parties participeront à ce travail. Quelles sont-elles et quels seront leurs rôles respectifs ? L'aboutissement de cette étude ne serait atteint sans l'adhésion des parties prenantes, en effet, pour entériner leurs engagements et leur volonté de sa réussite, une convention a été signée en avril dernier entre des administrations impliquées dans la vie de l'entreprise : la wilaya de la Région Casablanca-Settat, le CRI, la CNSS, l'OMPIC, la Direction régionale des impôts, et Maroc PME, dans le but d'établir un diagnostic clair de la situation des entreprises et mettre en place un accompagnement adéquat pour les aider dans leur développement. Les résultats de cette étude permettront aux autorités de mettre en place un accompagnement adéquat pour aider les entreprises dans leurs développements. De quel type d'accompagnement s'agit-il ? Les résultats de cette étude et leur analyse permettront de mettre en place un plan d'actions clair et précis, avec les responsables de chaque action et son échéancier. D'ores et déjà, on peut citer quelques axes qui ont été identifiés au départ qui seront pris en compte lors de l'élaboration du plan d'action et mesures pour assurer un accompagnement adéquat aux entreprises pour leur développement, les sources de financement adapté, les modalités de garanties des crédits bancaires, la variété des filières de formation et des métiers, l'incitation à l'ouverture aux marchés internationaux, les incitations fiscales et le développement de réseaux de conseil d'information et de formation pré-création et post-création.