Entre les propos de Trump en faveur du Brexit, et un discours corsé de la Première ministre britannique, Theresa May, prônant une sortie du marché unique européen, les marchés s'affolent. Par ailleurs, les pays européens semblent sceptiques vis-à-vis du rapprochement entre le nouveau président américain et le Royaume-Uni. Ils craignent une déchirure au sein des pays de l'Europe, et un effet domino du Brexit sur les autres pays du continent. Les investisseurs internationaux craignent que de nouvelles «averses» s'abattent sur les marchés financiers, suite aux tractations concernant le dossier Brexit. En effet, au courant de la semaine passée, près de sept mois après le vote historique des Britanniques, la Première ministre, Theresa May, a dévoilé les grandes lignes de la sortie prochaine de la Grande-Bretagne de l'Union européenne (l'UE). Cela, n'est, en effet, pas resté sans impact sur les marchés financiers qui ont tous plonger dans le rouge au lendemain du discours. Ou encore sur la livre britannique qui était tombée, au début de la semaine passée, face au dollar à ses plus bas niveaux sur 4 mois. Jusqu'ici, le gouvernement britannique s'était montré plutôt discret sur la question du Brexit, sans donner des informations claires sur son choix politique. Ainsi, dans son denier discours la Première ministre britannique a exposé sa vision de la rupture «claire et nette», décidée par référendum en juin dernier entre son pays et l'Union européenne (UE). Une sortie qui devrait être enclenchée d'ici la fin mars, avec l'activation de l'article 50 du Traité de Lisbonne, prélude à deux années de négociations avec Bruxelles, peut-on lire dans la presse internationale. Cette agitation autour du dossier Brexit, amènerait les investisseurs à entrer dans une phase d'attentisme et de manque de confiance dans les marchés, chose qui aurait un impact peu favorable sur les marchés. Une sortie du marché unique Pour les pays européens, le discours de Theresa May a été tranchant et fort inquiétant pour la cohésion commerciale de l'Union européenne. La Première ministre a clairement indiqué que le Brexit signifiera automatiquement la sortie du marché unique. Le Royaume-Uni ne peut pas continuer à faire partie du marché unique, affirme-t-elle, avant d'ajouter que l'appartenance à ce dernier empêcherait de négocier de manière équitable les accords commerciaux. Il faut toutefois noter qu'en 2015, 44% des exportations britanniques sont allées vers l'UE. Ainsi malgré un discours forcé de la Première ministre, celle-ci n'est pas prête à se détacher d'aussitôt du marché européen qui s'avère fort rentable pour le Royaume-Uni. L'Europe inquiète par le discours de Trump Par ailleurs, le nouveau président américain complique la donne pour les pays de l'Union européenne. En effet, Donald Trump a indiqué dans une récente sortie que «le Brexit était une chose géniale». Il a aussi ajouté que le Royaume-Uni était un pays intelligent, pour avoir décidé de sortir de L'UE, qui selon lui, est dominée par l'Allemagne. D'autres pays suivront l'exemple de la Grande-Bretagne, a-t-il déclaré dans un entretien, rapporte la presse internationale. Ainsi les pays européens voient d'un mauvais œil le discours de Trump, qui pourrait mettre à mal l'union de l'Europe. Interrogé sur la possibilité de signer un accord commercial avec le Royaume-Uni, il a répondu «absolument, très rapidement. Je suis un grand fan du Royaume-Uni, nous allons travailler très dur pour le faire rapidement et dans les règles. Bon pour les deux parties». On peut donc s'attendre dans les premiers jours à ce qu'il y ait un accord douanier entre les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. De son côté, le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Jonhson, a accueilli cette proposition avec enthousiasme. «C'est une très bonne nouvelle que les Etats-Unis veuillent conclure un bon accord commercial avec nous, et veuillent le faire rapidement», a-t-il déclaré, alors qu'il arrivait à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Bruxelles, d'après un article de BFM Business. Il a néanmoins ajouté que cet accord devait être clairement dans l'intérêt des deux parties.