À l'instar des autres pays, Uber continue a susciter la colère des chauffeurs de taxi marocains. De son côté, Uber utilise la stratégie du silence pour laisser passer la vague. Explications. Des chauffeurs casablancais de petits taxis affiliés à la Fédération démocrate de travail (FDT) ont organisé une manifestation, le mardi 27 décembre, pour protester contre la concurrence jugée «déloyale» que leur livre la société Uber. Les chauffeurs manifestants ont crié a l'unisson «Uber dégage», devenu le cri de ralliement contre le service Uber. «C'est une société anonyme qui travaille dans l'informel et utilise des chauffeurs clandestins», déclare un des manifestants. «D'autres protestations seront programmées pour faire face à Uber», affirme un autre chauffeur de petit taxi à Casablanca, affilié à la FDT. Abdelmoughit Bouchaib, le secrétaire général du syndicat national des chauffeurs de taxis a déclaré aux eco.ma, qu'une réunion avec le wali de Casablanca s'était déroulée l'année dernière pour protester contre l'anarchie d'Uber qui travaille en infraction de la loi. Or, les autorités de la ville ont appliqué les procédures nécessaires pour mettre fin à Uber, mais paradoxalement la société a continué son activité. «À un certain moment, les chauffeurs Uber ont cessé de travailler à Casablanca, mais il se sont déplacés à Marrakech» , ajoute Abdelmoughit Bouchaib. «Puisque Uber est une société qui n'a pas de local concret et difficile à traquer, les chauffeurs ont envisagé d'installer l'application et jouer le rôle du client afin de démasquer et présenter les chauffeurs Uber aux autorités locales», déclare la même source. Cette grogne des chauffeurs de taxis laisse presager d'autres bras de fer avec Uber, dont le mode opératoire soulève des remous dans le monde entier. Affaire à suivre. Tags: Transport Uber Taxidrivers Casablanca