L'année 2016, surtout sa deuxième moitié, a été très fructueuse pour les grands groupes marocains. Les tournées royales en Afrique de l'Est et anglophone ont été l'occasion pour ces champions nationaux de signer d'importants contrats. Les entreprises marocaines ont maintenu leur rythme d'extension en Afrique en 2016. La cadence s'est notamment accélérée lors du second semestre, dans le cadre des tournées royales sur le continent. Les visites royales au Rwanda, en Tanzanie, à Madagascar, en Ethiopie, au Nigéria et au Sénégal ont été l'occasion de grandes annonces pour le secteur privé marocain. Incontestablement, c'est l'OCP qui a ravi la vedette cette année en termes d'investissements. La construction annoncée de grands complexes de production d'engrais en Ethiopie et au Nigéria pour un coût total de 6,2 milliards de dollars a retenu l'attention de plus d'un. À cela s'ajoute la création d'une dizaine d'autres filiales à travers le continent pour augmenter les parts de marché du géant marocain des phosphates. Des projets sont également en cours au Gabon et devrait bientôt entrer en service... à l'instar des unités de production d'un autre géant marocain actif lui dans la cimenterie : CIMAF. 2 cimenteries pour Sefrioui Le groupe d'Anas Sefrioui, Ciments de l'Afrique (CIMAF) a enchaîné les inaugurations en cette fin d'année 2016. Après le lancement en grande pompe de sa cimenterie au Ghana le 30 novembre dernier, le milliardaire marocain a donné le coup d'envoi des activités d'une nouvelle unité au Mali le 15 décembre dans la commune de Diago, dans l'Ouest malien. Ces nouvelles cimenteries dont les capacités annuelles de production dépassent les 500.000 tonnes, élargissent la présence des groupes Addoha et CIMAF sur le continent. C'est aussi le cas d'Attijariwafa bank (AWB), qui a réussi une prouesse en rachetant à 100% la filiale égyptienne du britannique Barclays Bank. 2016 a aussi vu l'introduction d'AWB en Afrique de l'Est via le marché rwandais, grâce à l'entrée dans le capital de la Cogebanque. Dans les assurances, Atlanta tente l'Afrique par la Côte d'Ivoire, où le groupe vient de démarrer ses activités dans les activités «vie» et «non vie». Autres secteurs Dans l'immobilier, le Groupe Palmeraie développement se lance au Rwanda dans la réalisation d'un projet de 5.000 logements pour un coût total de près d'1,5 MMDH. Le leader national des centres d'appels, Intelcia, se développe pour sa part en Afrique de l'Ouest en posant pied au Sénégal, après le lancement de ses activités au Cameroun. Des entreprises publiques, à l'instar de la SNTL ont aussi réussi des incursions en Afrique de l'Est, notamment au Rwanda. En un mot, 2016 a été l'année des grands groupes marocains en Afrique anglophone, qui ont fièrement marché sur le tapis rouge dressé par la diplomatie royale. Hassan Sentissi Président de l'Association marocaine des exportateurs (ASMEX) Nous assistons depuis quelques années à une impulsion très forte du secteur privé marocain vers la région subsaharienne. L'appui des autorités du pays et les exemples de réussite portés notamment par les services financiers et l'immobilier ont accéléré le mouvement». Karim Bernoussi PDG d'Intelcia Après le Cameroun et le Sénégal, Intelcia vise en priorité d'autres pays d'Afrique de l'Ouest pour continuer à renforcer notre dispositif francophone». Omar Lahlou Directeur général de Palmeraie industries & services Pour nous, l'Afrique est un levier de croissance important. Nos investissements s'y concrétisent à travers des créations simples, ou à travers des acquisitions de structures déjà opérationnelles». Le Plus de Maroc Export L'Afrique présente un large éventail d'opportunités dans plusieurs secteurs : l'agro-alimentaire, les infrastructures, l'énergie, la formation, etc. Les entreprises marocaines, eu égard à leurs expertises et expériences dans ces domaines, ont beaucoup de débouchés à exploiter pour favoriser leur développement sur le continent. Maroc Export les accompagne afin d'augmenter leurs chances de mieux répondre aux appels d'offres. Les forums d'échanges d'expertises, à l'instar du Forum du Bénin, l'internationalisation du Salon de l'eau et l'internationalisation d'Elec Expo, en collaboration avec l'AMEPA, la FENELEC et l'OFEC sont autant d'actions à intensifier pour augmenter les chances des entreprises nationales de nouer des liens pour se voir confier des projets d'envergure. Maroc Export profite également des différentes rencontres pour organiser des missions B to B.