Energie, mines, eau et environnement Les crédits accordés au département de l'Energie et des mines ont été arrêtés à 4,5 MMDH, dont près de 3,7 milliards pour les frais d'investissement. Le secteur des mines et de l'énergie se verra doté d'une enveloppe globale de 645,6 MDH. Les fonds alloués à l'énergie sont destinés à soutenir les actions phare du programme national de l'énergie solaire (lancement de la 1e phase des travaux de réalisation du complexe solaire de Ouarzazate en juillet 2012), à accélérer les chantiers d'installation des éoliennes dans les zones cibles et à maintenir le rythme d'avancement du plan national de rationalisation de la consommation énergétique. Il est prévu, en outre, une prise de participation au capital de l'Office national des hydrocarbures et des Mines (ONHYM), à hauteur de 180 MDH, l'attribution d'une aide de 27,33 MDH pour l'Agence de développement des énergies renouvelables, une autre de 3,6 MDH au profit de l'Ecole nationale de l'industrie minière et une dernière de 76 millions accordée au Centre national de l'énergie, des sciences et des techniques nucléaires. Le secteur des eaux se verra doté d'une enveloppe de 3 MMDH, dont 2,6 milliards consacrés au frais d'investissement. Enfin, les efforts consentis en faveur de l'environnement s'évalueront à près de 828 MDH, dont 778 millions de frais d'investissement. Equipement et Transports Le budget accordé au ministère de l'Equipement et du transport, au titre de l'exercice 2012, s'élève à près de 8,9 MMDH, dont 5,85 MMDH pour les frais d'investissement et 2,2 milliards pour le fonds spécial routier. Le volet transport routier prévoit une contribution de 1,14 MMDH, dans le cadre du programme d'investissement des Autoroutes du Maroc (ADM). Outre le lancement du projet d'autoroute entre El Jadida et Safi, les moyens proposés pour l'aménagement des routes devraient permettre de poursuivre la réalisation de trois grands projets: la troisième voie sur l'axe routier Casablanca-Rabat, l'axe routier Berrechid-Béni Mellal et la nouvelle rocade de la ville de Rabat. Par ailleurs, l'effort en faveur du réseau routier national prévoit principalement des projets d'entretien des routes au rythme annuel de 2.000 km et la finalisation du dernier tronçon de 120 km de la rocade méditerranéenne Tanger-Saïdia. Objectif: améliorer le taux de pénétration des routes dans le monde rural à 80% à fin 2012. S'agissant du secteur des ports et du transport maritime, une dotation sera consacrée au lancement effectif des travaux de réalisation du port de Safi. Les travaux de réalisation du port de Tanger Med 2 bénéficieront, au titre de l'exercice 2012, d'une enveloppe publique de 400 MDH. Enfin, pour le volet ferroviaire, l'essentiel des ressources allouées servira à soutenir le programme d'investissement de l'ONCF, suivant l'accord-cadre conclu entre les deux parties pour la période 2010-2015. Industrie, commerce et nouvelles technologies Ce ministère-clé bénéficiera d'un budget global de 1,031 MMDH (754 millions de frais d'investissement). 988 millions seront accordés au secteur de l'industrie et du commerce et viendront essentiellement en soutien au pacte national pour l'Emergence industrielle et le plan «Rawaj». Outre les différents programmes entamés sur ces dernières années (programme de soutien des pôles de compétitivité, programme de soutien à l'innovation, programme de financement des projets de recherche et de développement des hautes technologie, ...) de nouveaux projets verront le jour. Ainsi, il est convenu de créer l'Ecole centrale de Casablanca, en partenariat avec son homologue parisienne (investissement total de 100 MDH), de lancer les travaux de construction de 3 instituts de formation spécialisés dans la construction automobile à Kénitra, Tanger et Casablanca (fin des travaux prévue pour octobre 2012). Par ailleurs, les fonds alloués aux nouvelles technologies s'élèveront à plus de 40 MDH (37 millions de frais d'investissement). L'essentiel des actions à mener seront concentrées sur la réussite du plan Maroc Numeric. Agriculture et Pêche La budgétisation destinée à ce secteur clé prévoit une enveloppe globale de 10,6 MMDH, répartie à raison de 10 MMDH pour le secteur agricole et 619 MDH pour celui de la pêche. Dans le cadre de l'irrigation et de l'aménagement de l'espace agricole, les actions financées concernent essentiellement le programme national de l'économie de l'eau en irrigation, le programme d'absorption du décalage constaté au niveau des infrastructures hydro-agricoles, les études d'aménagement hydro-agricoles, le programme de Partenariat public privé (PPP) pour la mise en place d'une gestion déléguée du service des eaux au niveau des zones irrigables et le programme d'aménagement de l'espace agricole, rural et des zones pastorales. Notons, par ailleurs, que le programme de travail relatif au programme «Pilier II» recense pour l'exercice 2012, pas moins de 280 projets, dont 108 nouveaux (investissement total de 2 MMDH pour 87.000 bénéficiaires). En ce qui concerne l'ambition publique d'amélioration des produits locaux, il est prévu de lancer les premières actions de la nouvelle stratégie relative au financement des petites exploitations, à la construction de deux plateformes stratégiques à Meknès et à Agadir. En termes d'orientation agricole, 70 nouveaux centres devraient voir le jour, outre la création de nouveaux canaux de communication, la création du métier de conseiller agricole et la formation de 4.804 encadrants agricoles. Dans le secteur de la pêche, les crédits accordés seront concentrés sur la réalisation des orientations de la stratégie «Halieutis», avec notamment la création de 4 centres de formation à la pêche maritime à Tanger, Agadir, Sidi Ifni et Boujdour. Il est prévu aussi le lancement des actions du plan d'aménagement des stocks halieutiques, en accordant de nouvelles autorisations de pêche. Commerce extérieur Le Commerce extérieur bénéficiera, au titre de l'exercice 2012, d'une enveloppe financière globale de 261 MDH (216 MDH de frais d'investissement). L'ensemble des actions programmées s'inscrit dans la continuité de la stratégie nationale de développement et de promotion des exportations «Maroc Export Plus». Ainsi, il est prévu de poursuivre l'effort de restructuration du Centre national de promotion des exportations, de prospection de l'offre, d'évaluation des critères de soutien à la promotion du commerce. Il s'agit aussi d'améliorer le contrôle des importations et des exportations, de consolider les mesures de défense commerciale, d'élargir et de diversifier des relations commerciales, ainsi que de développer la formation dans le cadre du commerce internationale, en veillant à l'adapter aux besoins des sociétés exportatrices. L'accent sera mis en outre sur la consolidation de la présence des sociétés marocaines sur le continent africain (les études sont lancées déjà au niveau du ministère pour juger de ce potentiel) et la prospection de nouveaux marchés porteurs. Tourisme et artisanat Les crédits alloués à ce ministère seront de 1,08 MMDH (695 MDH de frais d'investissement). Le secteur du Tourisme, du fait de son importance stratégique dans l'économie marocaine, captera une large partie du total des ressources affectées à ce ministère, soit 616 MDH. S'inscrivant dans le cadre général de la Vision 2020, les principaux axes de travail concerneront le plan Azur (projets de stations balnéaires en cours), le programme Eco/Développement durable (projet «carbone neutre» à Ouarzazate par exemple), mais aussi le programme «Patrimoine et héritage». S'agissant du programme «Animation, sports et loisirs», le ministère compte réaliser un certain nombre de projets, dont notamment la création d'un parc de loisirs de haute qualité, et d'une série de stations balnéaires à Agadir et à Saïdia. Le ministère s'engage également à créer des centres sportifs d'envergure à Saïdia et à Ifrane. Une station touristique, «Imi Ouadar»,verra aussi le jour à Agadir, dans le cadre du plan Biladi. L'accélération de la finalisation du cadre légal relatif à l'organisation des métiers de l'activité touristique devrait donner lieu au dépôt d'un ensemble de projets de loi. Enfin, le ministère devrait, une fois les études finalisées, s'atteler à la réalisation du projet de repositionnement stratégique des instituts de formation hôtelière et touristique, inscrit dans le cadre de la Vision 2020. Par ailleurs, le secteur de l'artisanat se voit attribuer une enveloppe financière de 464 MDH (300 MDH de frais d'investissement). L'année 2012 devrait constituer une année charnière dans l'élaboration de la Vision 2015 dédiée à la promotion de l'artisanat national, à travers l'exécution des plans d'action pour le développement régional et l'établissement de 12 villages pour les artisans et d'un centre artisanal à Chichaoua, ainsi que le réaménagement de 17 autres centres. Economie et Finances L'Argentier du Royaume devrait avoir à sa disposition un peu plus de 2,5 milliards de DH. Le programme de travail au sein de ce département se déclinera, pour l'année 2012, autour de divers axes stratégiques. Le premier axe concerne l'effort de promotion de l'investissement, à travers notamment la modernisation du régime des impôts et des douanes et la mise à disposition du foncier de l'Etat au service des investisseurs potentiels. Le second axe concerne la consolidation de la base d'information et des mesures de protection, mais aussi la finalisation de la première phase de mise en place du Système d'Information (SIG) pour le suivi des projets réalisés dans le cadre de la coopération internationale. Est également prévue la création d'une banque centrale des données au niveau de l'Administration centrale. Affaires économiques et générales La mise en œuvre de la stratégie 2008-2012 du ministère chargé des affaires économiques et générales devrait bénéficier, en 2012, de 103 MDH. Les orientations budgétaires devraient s'inscrire dans la continuité des dispositions-cadre de l'OCDE, visant à améliorer l'environnement des affaires au Maroc, accélérer l'essor économique des TPE et soutenir efficacement l'effort de développement de l'Institut marocain des administrateurs, avec comme objectif principal l'amélioration du cadre de la gouvernance économique dans le pays.