Sept mois de travaux et 100 millions de DH investis, tel est le coût global du 1e parc éolien de Ciments du Maroc à Laâyoune. Adossé au centre de broyage d'Indusaha, ce projet inauguré en fin de semaine permettra l'alimentation du centre de broyage de la ville en termes d'énergie électrique. «Le parc éolien d'Indusaha est en ligne avec la stratégie du plan marocain d'énergie éolienne, visant à porter la puissance installée à 2.000 MW à l'horizon 2020. Il marque la continuité de notre politique de développement durable. L'énergie éolienne est en effet une énergie propre et durable, dont les bénéfices sont très importants pour l'ensemble de notre activité», explique Mohamed Chaïbi, PDG de Ciments du Maroc. Le parc a été réalisé en collaboration avec Italgen, filiale d'Italcementi Group, spécialisée en énergie, qui opère actuellement en Italie dans le secteur hydroélectrique, mais aussi dans la réalisation des parcs éoliens et solaires à travers le monde. L'idée est née il y a 8 ans, via la mise en place d'une éolienne d'essai de 150 kW, en partenariat avec une société spécialisée et l'Office national d'électricité (ONE), pour mesurer la puissance réelle du gisement de vent et la rentabilité de l'investissement. Actuellement, le parc est composé d'une petite turbine de 150 kW installée depuis 2003 et de 6 autres de 850 kW chacune, mises en service à partir de juillet 2011. L'estimation de la production du parc éolien, à partir des données recueillies précédemment grâce à la petite éolienne d'essai installée est de 16,5 GWh, qui devra permettre, à terme, d'épargner près de 12.000 tonnes de CO2 par an. La capacité de production du parc servira quant à elle à couvrir près de 80% des besoins en consommation du centre de broyage d'Indusaha. L'excédent d'énergie du parc, estimé à 6 GWh par an, sera rétrocédé à l'ONE dans le cadre de l'accord de partenariat conclu avec Ciment du Maroc et l'Office. La capacité de production du parc peut être augmentée dans l'avenir à hauteur de 10 MW, en cas de transfert de l'énergie vers les autres sites de Ciments du Maroc. L'investissement en question s'inscrit dans le cadre d'une nouvelle politique alliant développement durable et économique, protection de l'environnement et responsabilité sociale. Il est à noter qu'en qualité de membre du World business council for sustainable development (WBCSD), Italcementi Group s'est engagé au profit du développement durable en signant le Programme d'action du projet Cement sustainability initiative (CSI). Il s'agit du premier engagement officiel de quelques cimentiers mondiaux. L'objectif est de mettre en œuvre un programme d'action visant à répondre aux besoins actuels, tout en veillant à garantir un avenir durable pour les générations futures. Par ailleurs, Italcementi a figuré en 2010 puis en 2011 dans le «Sustainability Yearbook» publié annuellement par Sustainable Asset Management (SAM) et a adhéré au Pacte mondial des Nations unies, initiative visant à promouvoir le développement durable et le civisme social dans le processus de croissance économique. Le nouveau parc est baptisé Driss Cerrak, en mémoire de l'ancien directeur général et pour sa contribution dans cette nouvelle approche. Rappelons que Ciments du Maroc a renforcé sa position dans le paysage des cimentiers marocains à travers ce nouveau projet, en contribuant au développement des énergies renouvelables au Maroc. La filiale est actuellement le deuxième cimentier au Maroc et le premier opérateur dans le béton prêt à l'emploi et les granulats à travers sa filiale Betomar. Le dispositif industriel du cimentier se constitue de trois usines à Aït Baha, Safi et Marrakech, un centre de broyage à Laâyoune et un centre d'ensachage à Jorf Lasfar.