Le Premier ministre français Manuel Valls a promis lundi, au nom de l'Etat, un milliard d'euros à la candidature de Paris-2024 en cas de victoire, un soutien conséquent, renforçant le dossier de garanties remis le même jour au CIO. «L'Etat apportera les deux tiers des fonds publics nécessaires, soit 1 milliard d'euros, pour financer les équipements, des constructions de long terme qui seront utiles à la population», a affirmé le Premier ministre lors d'une conférence de presse au Bourget. Valls a indiqué que la Seine-Saint-Denis serait le premier bénéficiaire des Jeux olympiques, notamment grâce à la construction du Village olympique qui sera transformé en 5.000 logements sur l'Île-Saint-Denis. «Nous voulons accueillir les Jeux pour que des territoires entiers bénéficient de cette formidable force d'entraînement, ce département est l'un des plus pauvres et l'un des plus jeunes de France. Il regorge de vitalité et de potentiel. Nous devons lui donner tous les moyens de se développer», a-t-il déclaré devant Stéphane Troussel, président du département, et Valérie Pécresse, patronne de la région. Quelques heures plus tôt, un émissaire de la candidature parisienne aux JO 2024 avait déposé, au siège du CIO, 80 clés USB et un exemplaire papier du dossier de 20 pages. Budapest et Los Angeles, les deux rivales de Paris lors du vote du CIO prévu le 13 septembre 2017 à Lima, devaient faire de même tandis que la candidature de Rome demeure incertaine depuis le refus de soutien de sa maire. Ce volet du dossier de candidature, intitulé «Gouvernance, aspects juridiques et financement des sites», comprend notamment, pour Paris, 230 garanties signées par 80 organismes. Parmi elles, le milliard de l'Etat bien sûr, 145 millions de la ville de Paris et de la région, 67 millions du département de Seine-Saint-Denis, plus 133 millions de 9 autres collectivités. Soit environ 1,5 milliard d'euros, la moitié du budget prévu pour les infrastructures existantes à 95% selon les promoteurs du projet, l'autre moitié étant financée par des investisseurs privés. Le budget d'infrastructures s'élève donc à 3 milliards d'euros. L'autre point important abordé par ce dossier concerne la gouvernance. Elle reposera sur deux axes, selon Etienne Thobois, directeur général du comité de candidature. Principal axe, le COJO (Comité d'organisation des jeux Olympiques), responsable de la livraison de l'événement. L'autre axe repose sur une entité nommée Solideo (Société de livraison des équipements olympiques) qui aura pour but de superviser la préparation des équipements olympiques en liaison avec différentes maîtrises d'ouvrages, la Caisse des dépôts et consignation pour le Village olympique, la ville de Paris pour le centre aquatique, etc. «La Solideo s'assurera de la bonne coordination générale et de la bonne couverture des besoins en termes de financement», explique Etienne Thobois. «La présidence en sera assurée par un élu, et le directeur général sera nommé par l'Etat». La candidature est par ailleurs soutenue par tous les groupes parlementaires qui ont signé une lettre de soutien jointe au dossier adressé au CIO, de même que la plupart des organisations syndicales.