La filière des fruits et légumes décide d'aller de l'avant dans le processus de l'inter-profession. Une réunion du bureau général de la FIFEL (Fédération interprofessionnelle de production et d'exportation des fruits et des légumes) a été tenue ces derniers jours à Agadir. Cette rencontre intervient au moment où les collèges de la production et de la valorisation se sont réunis dernièrement en assemblée générale constitutive et ont procédé par la même occasion à l'élection à l'unanimité de Lahoucine Adardour, actuel président de l'APEFEL, à la tête de cette nouvelle structure. Après l'étude de l'application des recommandations ayant découlé de l'assemblée, notamment le statut de la Fédération, ainsi que la constitution de son bureau national et de son assemblée générale selon les articles 25 et 15 du statut de la Fédération, les membres du bureau ont étudié plusieurs autres points, parmi lesquels la question de l'adhésion et le nombre à partir duquel les autres associations professionnelles peuvent intégrer la Fédération. En effet, l'article 6 du statut de la FIFEL exige l'appui de deux organisations parmi les membres de l'interprofession pour adhérer au groupement. De plus, est exigée la représentativité dans l'un des secteurs d'activité (production ou valorisation), l'agrément par l'assemblée et l'acquittement du règlement des cotisations et des prélèvements arrêtés. Pour ce qui est de la mise en place du plan de travail 2011-2012, les participants ont désigné Taquieddine Cherradi, vice-président chargé des conventions avec les organismes financiers au sein de la FIFEL pour préparer, d'ici la prochaine réunion, un plan d'action en fonction des dossiers prioritaires pour être étudié. S'agissant des commissions de travail, même si quatre comités ont été proposés selon l'article 30 du statut de la fédération (pour l'eau, l'environnement et les ressources naturelles, la structuration et l'événementiel, la gestion et le suivi des contrats , le développement des ressources financière), les membres du bureau ont préféré que la constitution de ces commissions émane des dossiers prioritaires du secteur. Il s'agit notamment la commercialisation et l'export, le marché local, les impôts, le contrat-programme et bien d'autres. En ce qui concerne les ressources financières, le trésorier de la FIFEL a été désigné à côté de son adjoint pour former un comité, afin de définir les mécanismes de financement et le pourcentage des cotisations qui seront versées dans le compte de la FIFEL. Les prélèvements sont déterminés en fonction du tonnage à l'export. Certains intervenants ont soulevé la nécessité que les prélèvements couvrent aussi le marché local et son circuit de commercialisation. La loi 38.10 sur l'interprofession a été à son tour débattue. Les participants ont insisté sur l'importance d'étudier le projet de texte de manière que leurs observations soient incluses ultérieurement dans les textes d'application. Le projet relatif à l'inter-profession a été mis sur le circuit du vote en commission, dès l'ouverture de la session extraordinaire du Parlement. Le projet a été déjà approuvé à l'unanimité par la Chambre des conseillers et c'est la commission des secteurs productifs à la Chambre des représentants qui se penche actuellement sur le projet. Actuellement, 21 articles ont été examinés et un comité restreint a été créé pour trouver une formule fédératrice, afin que le projet puisse accompagner la reforme initiée dans le secteur.