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Oasis Festival : La musique électronique est marocaine !
Publié dans Les ECO le 24 - 09 - 2016

Telle une bulle de bonheur baignant dans la musique, le Festival Oasis, qui met en lumière la musique électronique et ses artisans au Maroc et dans le monde entier, a été une franche réussite, ce weekend du 16 au 19 septembre. Un événement porté par la fougue et la passion de trois Marocains: Marjana Jaidi, Youssef Bouabid et Ismael Slaoui, qui se confient aux Inspirations ECO sur la genèse du projet. Coulisses.
Une vision, une signature et un concept, quelques ingrédients pour faire d'un événement un rendez-vous qui compte, qui marque. En l'espace de deux années, le Festival Oasis est devenu un incontournable de la musique électronique. Au programme, des DJ venus des quatre coins du monde, les plus reconnus et respectés, mis en valeur par une organisation carrée. Un festival digne des plus grands. Du 16 au 19 septembre, la magie de la musique a opéré, les artistes ont fédéré, les festivaliers se sont oubliés... une moyenne de 3.000 festivaliers par soir avec un samedi en apothéose où la musique a continué jusqu'à 8h du matin. Un vendredi en douceur pour se mettre dans le bain, un samedi marathonien et un dimanche classieux pour retomber gentiment en nous offrant une clôture 100% marocaine signé Amine K, Unes et Fassi. Le weekend n'était pas de tout repos, mais il a reposé bien des esprits.
Il était une fois, l'événement de l'année...
S'il existait un prix du meilleur festival de l'année, l'Oasis Festival serait sûrement dans le Top 3, si ce n'est le number one! Pourquoi un tel succès? Lorsque l'on voit les événements culturels du pays, ils sont marqués, souvent, par de l'approximatif, parfois par du superficiel ou encore de l'incompétence de ses organisateurs. En ce qui concerne l'Oasis Festival, c'est tout le contraire. L'organisation n'est pas laissée au hasard, tout est organisé en amont et dans les meilleures conditions. Le respect du festivalier, des artistes, de la presse, de l'être humain en général est une priorité, et cela se ressent dès qu'on pose le pied à la Source, sur la route de l'Ourika, un endroit idéal pour accueillir les mélomanes. Que l'on aime la musique électronique ou non, il est difficile de trouver des failles à cet événement. Créé par de jeunes passionnés de musique, il y a eu une réelle volonté de créer quelque chose de grand dans son pays! L'idée du projet a germé chez Marjana Jaidi, qui a proposé à Youssef Bouabid et à son ami d'enfance, Ismael Slaoui, de se joindre à l'aventure. «Au début, lorsque nous avons présenté la programmation, personne ne nous a crus. Personne ne nous pensait capable de ramener autant de grands noms de la scène nationale et internationale !», confie Ismael Slaoui, associé du festival, avant d'ajouter: «Il s'agissait de convaincre le pube lic et dfédérer les festivalier. C'était difficile de convaincre la première année. Quand on a annoncé le line-up, on ne nous a pas crus. Beaucoup de clubs au Maroc annoncent des DJ dans leurs flyers et ne font rien.C'est de plus en plus rare, certes, mais les gens ne nous ont pas crus la première année. Mais nous l'avons fait, et l'expérience de l'année dernière a permis de générer plus de festivaliers marocains cette année !». Pourtant, lui avait tout de suite adhéré à la vision de Marjana Jaidi, fondatrice du festival, souvent en charge de couvrir de grands événements à l'étranger, et qui a toujours rêvé d'organiser un festival de grande envergure au Maroc. Elle confie que l'envie de réussir cet événement était là mais que le succès escompté a dépassé toutes les attentes: «Nous ne nous attendions pas à un tel succès. On ne sait jamais à quoi s'attendre avant de voir le public arriver. Nous étions heureux de voir la joie dans les visages des festivaliers, un bonheur constant». Et le bonheur était palpable. Dans un respect mutuel et une discipline peu communs, même à l'étranger, le public a profité des belles énergies et des belles ondes puisque seule la musique comptait. Dixon, star incontestée de la scène électronique, tête d'affiche du festival, s'est permis quelques heures supplémentaires tellement l'ambiance était bonne: «C'est un de mes meilleurs souvenirs cette année, le public marocain est incroyable», confiera-t-il dans les coulisses.
Marrakech, future capitale de la musique électronique ?
Pourquoi pas ? Lorsqu'on y pense, Marrakech a toujours attiré les DJ les plus connus. «Aujourd'hui, Marrakech tend à devenir la scène électronique par excellence. Elle se dispute cette place avec Casablanca», confie Ismael Slaoui. Par ailleurs, c'est le line-up qui fait le succès d'un festival. C'est sûrement pour cette raison que la deuxième édition du festival Oasis n'est pas passée inaperçue. Les pessimistes se plaindront qu'il n'y a pas assez eu de Marocains, ceux qui voient le verre à moitié plein se féliciteront d'avoir écouté les meilleurs venus de différents horizons et d'univers complètement différents! Pour les DJ marocains, le festival était l'occasion d'exprimer, enfin, cet art, ce côté underground et de s'éloigner du commercial qu'on leur demande souvent de jouer dans les clubs ou les soirées privées pour certains.
Dans ce festival, les artistes se sont côtoyés, écoutés, surpassés, admirés, inspirés les uns des autres. «Tale of Us» a surpris, «Butch» a charmé avec son attitude minimaliste mais tellement habitée, nous offrant un son classieux à la berlinoise, précis et sans fioriture; la belle énergie et la fougue de «Motor City Drum Ensemble» a ensorcelé, le tant attendu Omar Souleyman a offert une musique électronique orientale des plus entraînantes et a conquis un public qui ne s'attendait pas à profiter autant du moment présent. Le DJ magnétique a offert un set funky et a fait voyager dans le monde à travers des sonorités aussi diverses que surprenantes. Quand à Booka Shade, ils ont envahi la grande scène de bonheur et de talent en offrant un spectacle habité, comme à l'accoutumée. Autant de grands noms qui ont défilé sur la grande scène et l'Arena, pour le plus grand bonheur des festivaliers. On retiendra le talent du très prometteur «Fassi», jeune casablancais de Montréal qui s'est avéré être un petit génie des platines et un producteur à suivre. Il fait la fierté de ses confrères Amine K et Unes, qui ont su prouver que la musique électronique marocaine avait son mot... ou plutôt son «son» à dire !
Pour la création d'une électro marocaine
Plus qu'un événement qui en est à sa deuxième édition, l'Oasis Festival, qui a tenu toutes ses promesses et plus encore, souhaite contribuer au développer de la scène électronique nationale. Il ne s'agit pas seulement d'être un organisateur de soirées, mais d'être au service de la musique électronique en mettant en avant les artistes marocains. «Ce qui est le plus important, c'est que le festival Oasis tend à créer une culture de la musique électronique. En effet, nous ne nous contentons pas de ramener des DJ connus, nous ramenons surtout des DJ pointus. Et maintenant, même ces DJ-là sont (re)connus du public. C'est dire si la musique électronique se développe au Maroc», continue l'associé de l'événement, mélomane et connaisseur de la musique électronique depuis des années. «Oasis c'est bien, mais Oasis c'est une fois par an.
La culture électronique s'est développée grâce aux événements récurrents et aux concepts ayant lieu tout au long de l'année comme les Moroko Loko d'Amine K, les «Y Serious» de Yacine Faqir et Khalil Belamallem pour ne citer qu'eux. C'est ce qui fait que les gens ont un rendez-vous quasi hebdomadaire avec la musique électronique. C'est ce qui permet de créer une culture électronique, et de faire connaître cette musique au public marocain qui ne connaissait pas grand chose à cette musique», précise Ismael Slaoui, qui se rend compte que la musique électronique est en plein boom depuis 2 ans, lorsque le public marocain a commencé à acclamer des noms pointus et précurseurs, qui ne sont pas estampillés «commerciaux». «On va organiser une série d'événements «on the road», qui vont mener à un événement l'année prochaine; on organisera une série d'événements qui mettront en valeur des Marocains, au Maroc ou à l'étranger. On a une force de frappe internationale, on a les sponsors qui nous suivent et des connexions. On va organiser des soirées à l'étranger où on emmènera des DJ marocains évidemment.
Nous allons organiser des sessions de production qui vont faire rencontrer des jeunes producteurs marocains et des DJ du monde, en enregistrant des sons maroco-internationaux au niveau du Studio de la Source», continue l'associé dont les idées feront du bien aux artistes marocains: «le meilleur moyen d'exporter les artistes marocains est de faire voyager leur musique au lieu de les faire voyager eux et leurs platines». Il s'agit donc de créer une réelle sonorité marocaine inspirée par la culture, l'histoire du pays et de chacun, essayer de trouver une signature marocaine. Une vision portée par ces jeunes entrepreneurs qui travaillent main dans la main avec le Maroc, aidés par des sponsors qui croient en eux. En effet, les organisateurs sont ravis d'avoir derrière eux les autorités marocains qui leur permettent de jouer aux heures voulues, sans débordement aucun. «On voudrait s'inscrire réellement dans l'agenda internationale des artistes et devenir un rendez-vous incontournable de la musique électronique». Amen !


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