Marrakech ne cesse de vivre, depuis des mois déjà, au rythme des grands projets structurants. Certes, l'attentat terroriste d'Argana, suivi des effets du Printemps arabe n'ont pas épargné cette destination. Un repli s'est vite installé au point que le professionnels ont commencé à crier à la crise. Heureusement, les nationaux ont été encore au rendez-vous et ont sauvé la donne. Côté investissements, malgré une conjoncture internationale morose, la ville ocre n'a pas connu de stress. Des enseignes internationales et nationales de renommée ont choisi Marrakech pour ouvrir leurs nouvelles unités de luxe, entre autres le «Four Seasons», «l'hôtel Adam Park», «Hôtel du Golf», «Pullman Marrakech Hôtel et SPA». En chiffres, les projets réalisés en 2011 ont nécessité plus de 3,5 MMDH, généré quelque 5.250 emplois directs et totalisé une capacité litière supplémentaire de 5.360 lits, ce qui constitue déjà un gage de confiance de la part des opérateurs quant à la capacité de la ville à relever tous les défis et garantir un avenir prometteur. C'est dire aussi que les investissements n'ont pas touché uniquement le secteur de l'hôtellerie et de l'animation, mais ont porté aussi sur la valorisation et la promotion du patrimoine culturel et architectural de la ville. Dans ce sillage, il convient aussi de signaler que la ville de Marrakech continue d'occuper la place de leader, à l'échelle nationale, en ce qui concerne le tourisme événementiel et d'affaires. Selon Hamid Bentahar, président du Conseil régional du tourisme (CRT), un intérêt particulier est accordé à l'équipement des unités hôtelières qui ouvriront ultérieurement leurs portes, en équipements et infrastructures spécialement dédiés aux MICE. L'objectif est de leur permettre d'être en mesure d'abriter des événements de grande envergure. Le tourisme d'affaires est un segment qui ne cesse de progresser ces dernières années, surtout en ce qui concerne les MICE au niveau national, a-t-il relevé. En ce qui concerne la promotion du tourisme culturel, il est à noter qu'un effort considérable a été orienté vers la réalisation de projets à grande vocation culturelle. Dans ce cadre, il y a lieu de citer l'aménagement de la place Moulay Yazid, avec la mise en valeur de sa mosquée historique, la création d'un centre d'interprétariat touristique, la mise à niveau du jardin «Arsat Zenbouâ» et la création en son sein d'allées pour les promenades ainsi que de sentiers de santé, et le projet d'aménagement des jardins et remparts d'Agdal. Il faut compter également dans cette catégorie, le projet de rénovation des remparts historiques de la ville de Marrakech et deux nouveaux musées venant enrichir l'offre culturelle de la cité ocre, à savoir : le musée de la Palmeraie, qui abrite de manière permanente une exposition dédiée à l'art contemporain et le grand musée de Marrakech, lequel comprend un palais des arts et une grande salle d'exposition, dont l'ouverture est prévue pour fin 2011. Cette attractivité dont jouit la ville ocre ne serait pas possible sans un grand effort déployé au niveau de l'aérien, notamment avec «l'Open Sky», qui a permis de relier Marrakech aux marchés touristiques les plus importants. Six nouvelles dessertes aériennes ont été ouvertes en 2011 reliant la cité ocre aux villes de Bruxelles, Eindhoven, Valence, Bale, Mulhouse, Fribourg, Oslo, Copenhague, Stockholm et Porto. Ces nouvelles liaisons viennent ainsi renforcer la position de la ville de Marrakech en tant que première destination touristique du royaume. En 2011 également, l'animation touristique au niveau de la cité ocre n'a pas été de reste, dans la mesure où nombre de projets importants ont pu voir le jour, entre autres des parcs aquatiques et de loisirs et des restaurants de renommée. Un autre créneau sur lequel Marrakech s'est lancée est celui du tourisme médical. Dans ce cadre, la cité ocre s'est dotée d'une clinique internationale bien équipée, pour un investissement de 280 MDH.