Les valeurs partagées entre le Maroc et les pays africains ont franchi un cap important en 2016. L'installation du Conseil supérieur de la Fondation Mohammed VI des oulémas africains, le 14 juin 2016 à Fès constitue un facteur essentiel dans la lutte contre les courants et rites extrémistes en Afrique musulmane. Comme l'a souligné le roi lors de la mise sur les rails de cette instance de concertation, ce conseil est «un jalon de plus dans notre orientation stratégique visant à hisser les relations de coopération politique et économique qui unissent le Maroc à un certain nombre d'Etats africains frères, au niveau d'un partenariat solidaire efficace, dans les différents domaines». Le rassemblement des oulémas africains au sein de cette nouvelle instance «traduit la profondeur des liens spirituels qui unissent depuis toujours les peuples africains subsahariens au Roi du Maroc, Amir Al-Mouminine». Le souverain a rappelé que le Maroc reste lié de manière indéfectible aux peuples africains et que cette initiative vient traduire la profondeur des liens qui unissent les musulmans du continent aux Marocains. La formation des étudiants africains sera l'axe central de la lutte contre la propagation des idées extrémistes au sein des musulmans d'Afrique, de même que le statut de la fondation montre également que l'orientation africaine de l'instance n'est pas dictée par des considérations de politique de coopération conjoncturelle. Le souci de l'encadrement se fait en effet de plus en plus sentir au sein du continent et forme l'ossature de la stratégie de lutte contre les groupes terroristes. Le Conseil supérieur de la Fondation Mohammed VI des oulémas africains aura également comme objectif prioritaire de mettre en avant les valeurs partagées entre les peuples africains regroupés au sein de cette instance représentative, avec comme base la formation des futurs encadrants et imams au sein des pays représentés au sein du conseil. «Nous sommes convaincus que cette Fondation, à travers ses différentes filiales dans les pays africains, œuvrera aux côtés de toutes les instances religieuses concernées, à remplir le rôle qui lui revient de répandre la pensée religieuse éclairée et de faire face aux thèses d'extrémisme, de repli sur soi et de terrorisme que certains pseudo-prédicateurs colportent au nom de l'Islam, alors que celui-ci n'a rien à voir avec elles», a rappelé le roi lors de son discours d'orientation sur les missions attendues dudit conseil.