La mise en place d'un nouveau régime climatique solidaire passe par des contrats de partenariat innovants, notamment avec les Etats du continent africain et du Moyen-Orient. Les orientations royales insistent également sur la réussite de la politique nationale intégrée pour préserver l'environnement, faire face aux effets des changements climatiques et atténuer les émissions des gaz à effet de serre, à hauteur de 32% d'ici 2030. Dans le contexte des préparatifs de l'accueil de la COP 22 en novembre prochain, la place du Maroc dans le nouvel échiquier environnemental s'est confirmée durant la première moitié de 2016. La forte implication royale dans la concrétisation des projets répondant aux nouvelles normes environnementales a été remarquable. Dans son message adressé le 24 avril, lors de la cérémonie de signature de l'accord de Paris, le souverain a réitéré la place du Maroc dans son espace vital régional, en termes de lutte contre le dérèglement climatique. «Nous avons réussi, au cours de la COP 21, à poser les fondements d'un nouveau régime climatique solidaire et ambitieux. La Conférence de Paris a inauguré, de ce fait, l'ère bas-carbone. Partant de là, les négociations relatives à la mise en œuvre de l'Accord de Paris constituent un gage d'attachement à l'esprit de solidarité et de responsabilité affiché par la communauté internationale», avait indiqué le roi. Les détails du modèle marocain montrent que la politique nationale intégrée pour préserver l'environnement vise à atténuer les émissions des gaz à effet de serre, à hauteur de 32% d'ici 2030 et cela via l'instauration d'un nouveau régime climatique solidaire passe par des contrats de partenariat innovants, notamment avec les Etats du continent africain et du Moyen-Orient. L'insertion dans l'économie verte a franchi jusqu'à présent trois moments décisifs: l'adoption de la Charte nationale de l'environnement, l'activation de la Stratégie d'efficacité énergétique et la libéralisation du secteur des énergies renouvelables. Les aspirations du Maroc Dans sa démarche, le royaume aspire à «l'adoption des procédures et des mécanismes d'opérationnalisation de l'Accord de Paris, dont l'adoption d'un plan d'action pour la période pré-2020 en matière de réduction des émissions, d'adaptation, de financement, de renforcement des capacités, de transfert de technologie et de transparence, notamment en faveur des pays en développement, des pays les moins avancés d'Afrique et d'Amérique latine et des petits Etats insulaires», a tenu à rappeler le souverain dans son discours adressé à l'ONU en avril 2016. Ceci exige de convenir d'une feuille de route claire et prévisible en vue de mobiliser les fonds nécessaires au financement des projets avec un changement au niveau des schémas de l'investissement privé. Le Maroc propose aussi de trouver des solutions aux obstacles écologiques qui entravent le commerce, et soutenir les efforts déployés par les pays en développement pour diversifier leurs économies et accéder aux brevets sur une base différenciée. Lors de la MedCOP tenue à Tanger, le souverain a détaillé les attentes du Maroc qui résident dans la mise en place d'un plan d'action apte à donner une forte impulsion aux projets. L'urgence de combler les insuffisances de la contribution des parties à la Convention-cadre des Nations Unies concerne aussi la nécessité «d'emprunter les voies du développement durable et des trajectoires technologique différentes et d'en accélérer la mise en œuvre», a expliqué le roi dans son message adressé à la MedCOP le 18 juillet dernier. La transition climatique se focalise sur les modalités de coordination des actions étatiques pour lutter contre les menaces qui pèsent sur les secteurs clés qui sont directement menacés par les dérèglements climatiques et qui doivent être plus protégés. Les secteurs de l'agriculture, de l'eau potable et de l'environnement restent prioritaires pour le Maroc qui insiste sur l'urgence de combler les insuffisances de la contribution des parties à la Convention-cadre des Nations Unies et surtout sur un cadre politique mobilisateur. L'objectif est de mettre en œuvre une feuille de route intégrée qui fédère les pays membres à la COP 22 et sera la parfaite traduction de la Charte de Paris, et de tenir compte des échéances qui ont suivi l'accord de Paris, notamment l'étape du 22 avril 2016 aux Nations Unies, et qui a montré que l'esprit de l'Accord de Paris est toujours vivace, avec 178 Etats qui ont adhéré aux même objectifs. L'étape de Marrakech sera également une opportunité historique pour faire en sorte que les décisions fortes et stratégiques prises lors de la COP 21 à Paris puissent connaître une mise en œuvre essentielle, de sorte à répondre efficacement aux nombreux défis posés par le changement climatique.