Le spécialiste de la cybersécurité Kaspersky met en garde les fans du jeu Pokémon Go contre les hackers et les criminels. Ces derniers peuvent, en effet, se servir de cette application afin de piéger les joueurs. C'est un jeu qui commence à prendre une dimension assez importante et parfois «inquiétante». Il s'agit, comme vous l'avez certainement deviné, du fameux «Pokémon Go». Une application sur Android et iOS qui permet de chasser et d'attraper des Pokémon en liberté via la réalité augmentée. Selon le spécialiste de cyber-sécurité Kaspersky Lab, «la part d'utilisation de l'application sur version Android a dépassé en quelques jours celle de Tinder et bientôt celle de Twitter, selon Fortune et Forbes». Il s'agit donc d'un phénomène mondial qui, selon les statistiques, est «le plus en vogue du moment sur Internet». «Cependant, nous devons souligner l'importance de se prémunir lorsqu'on utilise une telle application. Ainsi, nous vous dévoilerons quelques conseils à garder à l'esprit lorsque vous (ou vos enfants) deviendrez les prochains dresseurs de Pokémon», souligne-t-on auprès de Kapersky. Selon le management de cette entreprise, il faut être vigilant. Car pour pouvoir jouer à ce jeu, il faut utiliser le système de géo-localisation de son portable. «L'application vous alerte sur l'écran de chargement du démarrage. Elle vous met en garde sur les voitures et chiens du voisin, et vous évite de vous cogner contre les murs. Cependant, il ne s'agirait pas de la plus grande préoccupation des utilisateurs vis-à-vis de l'application», explique Kaspersky Lab. Selon ce dernier, la semaine dernière aux Etats-Unis, la police du Missouri a procédé à l'arrestation de quatre individus qui avaient profité de l'engouement pour l'application pour attirer des utilisateurs vers un lieu spécifique pour les dépouiller sous la menace d'une arme. Les mêmes faits se sont déroulés dans des Etats voisins du Missouri. Pire encore, une chasseuse de Pokémon a eu la mauvaise surprise de tomber sur un cadavre. En Australie, un commissariat de police s'est transformé en «Pokéstop» pour les joueurs qui s'y sont promenés à leur guise. Cet exemple montre ainsi que le Pokéstop peut «être un véritable casse-tête dans les lieux publics et pour les entrepreneurs». «Auriez-vous aimé être ce propriétaire innocent dont la maison a été catégorisée comme gymnase sur l'application ? Les joueurs se sont pointés chez lui pour affronter d'autres utilisateurs et, à en croire son tweet, il n'y avait pas moyen de les arrêter», rapporte Kaspersky. Par ailleurs, les arnaqueurs du web peuvent utiliser ce phénomène pour en tirer quelques profits. Sur ce point, il faut savoir qu'il y a une version malveillante de l'application sur Android pouvant «donner aux hackers une porte dérobée pour infecter les utilisateurs de smartphones». «C'est malheureux à dire, mais certaines personnes continuent à télécharger des applications non officielles. Heureusement que les fabricants du jeu ont insisté sur l'importance de le télécharger via l'application officielle et non depuis une contrefaçon», prévient Kaspersky. Ce dernier conseille de recourir aux boutiques officielles pour installer cette application sur les mobiles, Il s'agit de l'App Store pour Apple, et de Play Store pour Android. Il faut savoir que, pour les connexions par défaut, le jeu propose d'utiliser son identifiant Google. Pour les iOS, l'application demande l'accès total au compte Google. «Indépendamment de la plateforme, vous devez prendre suffisamment conscience (pour votre sécurité et celle de votre famille) que, lorsque vous vous connectez et que vous avez accès à votre compte Google, vous confiez un nombre important de données personnelles au développeur de l'application. Non seulement ce dernier peut utiliser vos données à d'autres fins, mais votre compte peut également devenir la cible d'un groupe de hackers en quête de données de valeur sur Google. Cette option fait particulièrement froid dans le dos étant donné que les enfants (et pas que) utilisent cette application», prévient Kaspersky. Pour ce dernier, il ne s'agit nullement de susciter une phobie du jeu, mais plutôt de «sensibiliser sur les choses qui rôdent autour des utilisateurs».