KARIM BERNOUSSI : PDG d'INTELCIA Après la France, le Maroc et le Cameroun, Intelcia met le cap sur le Sénégal, où une filiale devrait être lancée dans les prochains mois. Karim Bernoussi, PDG d'intelcia explique le choix du marché sénégalais pour cette nouvelle implantation et revient également sur les objectifs financiers de son groupe en cette année 2016. Les Inspirations ECO : Qu'est-ce qui motive l'implantation d'Intelcia au Sénégal ? Karim Bernoussi : Notre développement en Afrique-subsaharienne est lié à notre volonté d'accéder à de nouveaux bassins d'emploi, d'avoir une présence géographique panafricaine pour pouvoir accompagner les acteurs internationaux et d'améliorer la compétitivité de nos offres en optimisant nos coûts. Le Sénégal s'est imposé comme un choix naturel en raison de la proximité que nous avons avec le pays, le niveau d'éducation offerte et le nombre d'entreprises internationales qui s'y installent. Et surtout, nous avons aujourd'hui au sein du groupe 250 collaborateurs d'origine sénégalaise qui peuvent accompagner cette implantation pour ceux qui le souhaitent. Ils seront sans nul doute nos meilleurs ambassadeurs et promoteurs des valeurs d'Intelcia. Quels sont les avantages du marché sénégalais par rapport au Maroc ? Le Sénégal offre un avantage important en termes de disponibilité de ressources humaines qualifiées maitrisant la langue française. Le niveau d'instruction y est en effet élevé avec un plus en termes d'enseignement du français. Nous implanter au Sénégal est pour nous une étape supplémentaire pour renforcer notre offre francophone à l'offshore en complément de l'offre nearshore Maroc et onshore en France. Vers quels marchés votre filiale sénégalaise s'adressera-t-elle et pour quels types de prestations ? Nos opérations au Sénégal serviront dans un premier temps le marché français en complément de notre dispositif actuel (France, Maroc, Cameroun). Dans un deuxième temps, nous adresserons les besoins de clients installés au Sénégal et en Afrique de l'ouest. Apès le Cameroun et le Sénégal, quels sont les prochains pays ciblés par Intelcia ? Plusieurs destinations sont actuellement à l'étude. Nous regardons en priorité d'autres pays d'Afrique de l'ouest pour continuer à renforcer notre dispositif francophone. Comment se porte l'activité globale du Groupe, notamment en termes de résultats financiers ? Nous avons fini l'année 2015 à 750 millions de DH et on prévoit de dépasser le milliard de DH en 2016 tout en continuant d'améliorer nos indicateurs de rentabilité. Comment Intelcia fait-elle face aux défis des ressources humaines dans votre secteur sur le marché marocain ? C'est en effet notre plus grand challenge. Nous avons de plus en plus de mal à trouver des ressources francophones pour répondre à la demande de nos clients. La profondeur des bassins d'emploi et la problématique de la maitrise de la langue française est un réel défi pour que le Maroc continue à être une destination compétitive au niveau de l'externalisation de la relation client. À notre niveau, nous essayons de trouver des palliatifs à travers des cursus de formations qui nous sont propres ou à travers des partenariats avec des écoles, organismes de formation ou acteur sociaux engagés dans la problématique de l'employabilité des jeunes. Plus globalement, pour attirer et garder nos collaborateurs, nous investissons dans une politique RH construite autour de l'épanouissement et le bien-être des collaborateurs dans leur entreprise. Elle s'articule autour de quatre axes en ligne avec nos valeurs : l'écoute et la proximité, la valorisation et la reconnaissance, le développement et l'évolution et enfin l'environnement de travail et le bien-être.