L'Ordre des avocats soutient fermement la résolution onusienne en faveur du plan d'autonomie du Sahara    Ministère de la Justice : création de directions provinciales pour moderniser l'administration judiciaire    Le Maroc voudrait renforcer son arsenal par une panoplie de drones tactiques turcs    Belle semaine pour la Bourse de Casablanca    Finances publiques au Maroc : vers une nouvelle approche de gouvernance    Gazoduc : Benali participe à la réunion ministérielle conjointe organisée par la CEDEAO    Industrie : le climat des affaires jugé "normal" par 72% des entreprises au T3-2024 (BAM)    Essaouira à l'heure du 5è Congrès international sur les changements climatiques    Inondations en Espagne: Le gouvernement s'apprête à déclarer "gravement affectée" les régions touchées    L'Humeur : Visite de Macron, presse française et Belattar    Blanchiment d'argent : le ministère de l'Intérieur cible les casinos    Le guide iranien Khamenei menace de riposter à toute attaque menée contre l'Iran ou ses groupes alliés    Revue de presse de ce samedi 2 novembre 2024    En 2025, le ministère œuvrera pour le succès des différentes échéances sportives    Souss-Massa : 32 nouveaux établissements de santé lancés    Tendance : Les champignons adaptogènes, les alliés secrets du corps et de l'esprit    Mindfulness : Qu'est-ce que la « slow life attitude » ?    Températures prévues pour le dimanche 03 novembre 2024    Comment Emmanuel Macron a clos le débat sur le zellige    Le bilan des inondations en Espagne s'aggrave à au moins 205 morts    Inondations en Espagne: 500 militaires supplémentaires déployés sur place    L'Afrique, une solution aux différents enjeux du monde    Le CESE tient la 163è session ordinaire de son Assemblée générale    SPL. J9 / Derby Al Nasr-Al Hilal: Bounou était de retour vendredi soir    Botola D1. J9 : RSB, RCA, UTS, HUSA favoris ...ce samedi !    Botola DII. J5 : MCO (16e) vs OCK (15e) cet après-midi    La Ligue des Champions Féminine de la CAF 2024 du 9 au 23 novembre à El Jadida et Casablanca    Visite royale des expositions Qatar-Maroc 2024 par la Princesse Lalla Hasnaa et Sheikha Al Mayassa    Réforme du code de procédure pénale : Vers une rationalisation du pourvoi en cassation    Chambre des représentants : présentation en commission du projet de budget de la DGAPR    Devant l'AG de l'ONU, M. Zniber présente le rapport annuel du Conseil des droits de l'homme de l'ONU    Transfert hydrique : Bilan d'étape d'un chantier qui avance à plein débit [INTEGRAL]    Maroc : lancement en 2025 d'une formation certifiante pour renforcer les compétences dans l'industrie du jeu vidéo    Le temps qu'il fera ce samedi 2 novembre    Statistiques criminelles    Opération conjointe au port de Nador : plus de 63 000 comprimés de drogue saisis    Indemnisation des agriculteurs marocains en Irak : Nasser Bourita fait le point    Tourisme: Ammor annonce une intensification des campagnes promotionnelles en 2025    Des mesures disciplinaires ont visé 34 juges depuis le début de l'année    Botola Pro D1 : Programme de la 9è journée    Littérature : Quand Jamal Ouazzani invite à une révolution de l'amour par la sagesse arabo-musulmane    Doha : Lalla Hasnaa et Sheikha Al Mayassa Bint Hamad Al Thani visitent les expositions "Splendeurs de l'Atlas" et "Ektashif : Maroc"    Livres : Casablanca, cent fois sur le grand écran    Cinéma : la dernière danse de Venom    Entre tradition et modernité : Myriam Labiad réinvente les bijoux marocains    Interdiction par Israël des activités de l'UNRWA: le Conseil de la Ligue Arabe tient une réunion extraordinaire    Essaouira : Lever de rideau sur la 19e édition du Festival des Andalousies Atlantiques    Clôture de la session d'automne du 45e Moussem culturel international d'Assilah    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



TPME : Les défis multiples de l'observatoire
Publié dans Les ECO le 16 - 06 - 2016

La mise en place tant attendue de l'observatoire de la TPME laisse entendre l'avènement d'une nouvelle phase dans laquelle toutes les politiques déployées en faveur de la TPME seront basées sur des données précises, claires et fiabilisées. Mais au-delà du simple effet d'annonce, ce nouveau dispositif devra véritablement faire face à des défis majeurs.
«L'Observatoire des très petites et moyennes entreprises est en bonne voie». C'est ce qu'avançait déjà Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib en début d'année. Chose promise, chose due. À l'issue du premier conseil d'administration de l'observatoire tenu lundi dernier, les choses sont plus claires : un observatoire de la TPME voit le jour avec des contours stratégiques bien définis (www.leseco.ma). Il s'agit plus concrètement d'un véritable scanner de l'environnement des TPME qui doit permettre, presque en temps réel, de dresser un état des lieux des conditions et de la structure même de ce tissu entrepreneurial stratégique pour l'économie nationale, comme le relève le gouverneur de la Banque centrale. Le conseil d'administration vient en effet de valider une feuille de route pour cet observatoire, tracée à l'horizon 2019 avec un plan stratégique qui prévoit dans un premier temps la mise en place de toute la structure avec son mode de gouvernance, de l'instance et de son mode de fonctionnement. De plus, outre ces aspects techniques une question se pose sur la réelle fiabilité des données qui seront produites par cet observatoire.
Le spectre de l'informel
Placé dans son contexte, la mise en œuvre dudit observatoire, devra en effet, de l'avis des experts s'adapter à une réalité de terrain qui risque de biaiser les statistiques : la grande proportion des TPME opérant dans l'informel, lesquelles constituent une partie importante du tissu économique national. Interpelé par les ECO sur la question, le wali de Bank Al-Maghrib s'est voulu rassurant en notant que la question de l'informel sera envisagée de manière à intégrer cette frange de structures graduellement dans l'échantillon des entreprises sondées régulièrement par l'observatoire. «L'identifiant commun de l'entreprise constitue aujourd'hui une bonne avancée en ce qui concerne la lutte contre le secteur informel. Cependant, nous avons travaillé avec les consultants sur un premier échantillon de 65.000 entreprises et nous avons pu noter que certaines entreprises ne déclarent même pas de chiffre d'affaires, ni le nombre d'employés, ni la nomenclature de leur activité et c'est dans ce sens que nous sommes conscients de la nécessité de faire converger nos efforts de façon à intégrer les entreprises opérant dans l'informel dans le secteur formel», explique Abdellatif Jouahri.
Adhésion du périmètre d'intervention
Les principaux défis de la mise en œuvre de ce nouvel observatoire reposeront de ce fait sur l'adhésion de l'ensemble de son périmètre d'intervention, qui comprend aussi bien le secteur informel que formel. S'agissant de ce dernier, le défi de son adhésion à ce projet est d'autant plus important qu'il devra reposer sur une mobilisation sans failles des TPME, lesquelles devront jouer le jeu et fournir les données nécessaires dans un esprit de totale transparence qui devra servir l'objectif primordial de fiabilité des données produites par l'observatoire sur cette base. Pour ce faire, comme l'explique le wali de la Banque centrale, «un travail de sensibilisation sera clairement mené de façon à expliquer la pertinence dudit observatoire au niveau national, en prenant en compte la dimension régionale afin que les entreprises concernées par ce travail puissent être conscientes des réels apports de ces données dans l'élaboration aussi bien des stratégies nationales mais également des stratégies de développement des entreprises». L'adhésion donc de toutes les parties prenantes à ce nouveau projet devra être assurée pour garantir sa réussite et pour ce faire il faudra donc, de l'avis des observateurs, faire preuve d'une grande convergence des intérêts de chacune des parties prenantes à participer à cette initiative.
Echéancier
Le travail de mise en place de l'observatoire se poursuit avec une prochaine réunion de son conseil d'administration prévue en fin d'année. L'observatoire n'étant prévu pour une opérationnalisation effective qu'en 2019, un certain nombre d'étapes inscrites dans la stratégie dudit observatoire devront être franchies. La première concerne le recrutement d'un directeur exécutif qui est, selon le wali de Bank Al-Maghrib, actuellement en cours avec le traitement de 18 candidatures formulées. 2017 et 2018 devront permettre de faire un travail sur la fiabilisation des données pour enfin lancer officiellement en 2019 la publication d'études économiques incluant des relations extérieures.
Missions
Les principales missions aujourd'hui assignée à l'observatoire de la TPME visent à mettre à disposition un tableau de bord d'indicateurs qui traduisent la démographie, le comportement économique ainsi que la situation financière des TPME. Ces données agrégées seront disponibles gratuitement. Il sera également chargé de produire des études généralistes et thématiques concernant le secteur de la TPME. Ces dernières seront disponibles en accès payant d'autant plus qu'elles pourront être diligentées pour répondre à des demandes ponctuelles. L'observatoire devra également mettre à disposition un portail d'accès vers les différentes institutions et prestataires en relation avec la TPME. Enfin, il sera chargé d'organiser des manifestations nationales et internationales et devra coopérer avec les institutions ainsi qu'ONG nationales et internationales actives dans l'accompagnement de la TPME.
Abdellatif Jouahri
Wali de Bank Al-Maghrib
Après plusieurs mesures que nous avons prises pour améliorer l'environnement des TPME, ces dernières années, nous avons voulu aller plus loin dans l'information chiffrée mais également qualitative d'où la nécessité de mettre en place un observatoire de la TPME. Nous ouvrons donc la voie de façon à ce que toutes les informations concernant cette catégorie d'entreprises puissent être disponibles. Des études pourront également être menées sur les délais de paiement interentreprises et également pour les banques afin d'avoir des éléments plus fiables et de pouvoir faire en sorte sur le plan du financement qu'elles soient plus réactives. Tout ceci nous a pris beaucoup de temps dans la mesure où nous nous sommes engagés dans ce chantier avec l'aide de deux consultants hollandais ainsi que d'un financement hollandais. Nous avons un élément essentiel, la disponibilité des données mais également leur fiabilité et c'est dans ce sens que notre travail a été axé. Ce travail a d'autant plus mobilisé tous les acteurs pour ne citer que BAM, la CGEM, l'OMPIC, la CNSS, la DGI et le ministère de l'Emploi pour la mise à disposition d'un observatoire de l'emploi et qui dit observatoire de l'emploi dit également entreprises. Il y a aussi le ministère du Commerce extérieur pour l'aspect import/export. Il va donc falloir normaliser tout ça, le fiabiliser, l'agréger et mettre en place des indicateurs à faire ressortir, qu'ils soient démographiques, économiques, financiers, qui puissent être les plus larges possibles pour servir de base à l'appréciation des différents intervenants en ce qui concerne les TPME (gouvernement, entreprises, secteur bancaire, relations extérieures).


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.