Le groupe Palmeraie Industries & Services annonce l'ouverture, en juin, de sa première usine de production dédiée à l'ameublement. Basée à Abidjan, celle-ci est appelée à couvrir la Sous-région ouest africaine. Une autre implantation du groupe en Mauritanie est aussi prévue. Palmeraie Industries & Services s'apprête à lancer son usine dédiée à l'ameublement en Côte d'Ivoire. L'annonce a été faite, jeudi 19 mai à Casablanca, par le top management du groupe, lors d'une conférence de presse. «Cette usine va être lancée en juin et servira à la production de mousse polyuréthane et de matelas. Elle est bâtie sur une superficie de 17.000 m2», détaille le groupe. Cette unité de production est assurée par la filiale du groupe spécialisée dans l'industrie, Palmindus, qui développe la marque Dolidol. «Nous comptons faire d'Abidjan notre hub pour servir les autres marchés de la région ouest-africaine», a indiqué le PDG du groupe, Saad Berrada Sounni, président de Palmeraie Industries & Services. Aucune indication n'a, pour l'heure, été donnée sur les objectifs chiffrés attendus de cette filiale ivoirienne, mais elle n'est que le premier pas pour Palmindus, qui entend «devenir un acteur de référence en Afrique». PalmFish à Nouakchott D'ailleurs, c'est dans le cadre de cette dynamique qu'une autre unité va prochainement voir le jour à Nouakchott. «Récemment créée, l'entreprise PalmFish s'implante en Afrique pour le développement de l'industrie de la farine et de l'huile de poisson en Mauritanie», indique le groupe. «Pour nous, l'Afrique est un levier de croissance important. Nous voulons absolument y aller. Dans cette dynamique, nous avons estimé que le secteur industriel était prioritaire», déclare Omar Lahlou, directeur général de Palmeraie Industries & Services (voir interview ci-contre). La stratégie du groupe est d'abord de solidifier ses activités au Maroc avant de les exporter sur l'Afrique. Ainsi, à termes, l'ensemble des quatre grands pôles du groupe devraient être expérimentés sur le continent. Cette stratégie d'expansion est bien pensée et multipliera les pistes d'implantation sur les différents marchés africains. Selon Saad Berrada Sounni, «des acquisitions en Afrique de l'Ouest et de l'Est sont également en cours d'études». Le Plus de Maroc Export L'Afrique présente un large éventail d'opportunités dans plusieurs secteurs : agroalimentaire, infrastructures, énergies, formation, etc. Les entreprises marocaines, eu égard à leurs expertises et expériences dans ces domaines ont beaucoup de débouchés à exploiter pour favoriser leur développement sur le continent. Maroc Export les accompagne afin d'augmenter leurs chances de mieux répondre aux appels d'offres. Les forums d'échanges d'expertises, à l'instar du Forum du Bénin, l'internationalisation du Salon de l'eau et l'internationalisation d'Elec Expo, en collaboration avec l'Amepa, la Fenelec et l'Ofec, sont autant d'actions à intensifier pour augmenter les chances des entreprises nationales de nouer des liens pour se voir confier des projets d'envergure. Maroc Export profite également des différentes rencontres pour organiser des missions B to B. Omar Lahlou Directeur général de Palmeraie Industries & Services Les Inspirations ECO : Que représente l'Afrique pour Palmeraie Industries & Services ? Omar Lahlou : Pour nous, c'est un levier de croissance important. Nous voulons absolument y aller. Dans cette dynamique, nous avons estimé que le secteur industriel était prioritaire. Dès 2014, nous avons investi en Côte d'Ivoire. D'autres investissements sont envisagés et sont en cours de réflexion. Celles-ci se concrétiseront à travers des créations simples, comme c'est le cas en Côte d'Ivoire, ou à travers des acquisitions de structures déjà opérationnelles et auxquelles nous apporterons notre savoir-faire et notre façon d'entreprendre. Quels secteurs sont prioritaires dans cette stratégie ? Pour le moment, nous y allons avec l'industrie, car c'est une activité mature qui a un historique important pour le groupe. Pour les autres activités, nous envisageons d'abord d'asseoir notre stratégie de développement au Maroc avant de nous internationaliser. Nous irons en Afrique dès que le socle marocain de nos activités est établi. Par exemple, nous sommes très conscients du potentiel de l'agriculture en Afrique. Dans ce secteur aussi, nous comptons d'abord asseoir son développement au Maroc, avant de réfléchir à la transformation et à l'internationalisation. Quelle est la part de l'Afrique dans les 3 MMDH que le groupe compte investir à l'horizon 2020 ? L'Afrique a sa part dans cette enveloppe d'investissement, notamment à travers le pôle industriel. Nous envisageons d'aller sur d'autres investissements en Afrique dans le cadre de notre stratégie de développement.