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Agriculture : Que planter en terres arides ?
Publié dans Les ECO le 19 - 05 - 2016

Erigée en premier pôle de développement de la région par le CRI, l'agriculture oasienne regorge de niches à haute valeur ajoutée. Produits du terroir, palmier-dattiers, pommiers...mais plusieurs défis restent à relever, notamment celui de l'eau et la lutte contre la désertification.
Le Centre régional d'investissement de Drâa-Tafilalet a réalisé un diagnostic des secteurs porteurs de la région (voir p.13). En dressant l'état des lieux, trois pôles économiques ressortent comme les piliers du développement régional : l'agriculture, les mines & énergie et les services (tourisme, industrie culturelle..). Le patron du CRI, Bouchaib Erraziki, estime que l'agriculture peut constituer un véritable levier de développement. «Notre territoire se spécialise dans des niches à haute valeur ajoutée commerciale, telles que la variante des dattes «majhoul». D'ailleurs, depuis le lancement du Plan de développement de la filière, la région d'Erfoud a connu un flux massif d'investissements. Plus de 25.000 hectares de palmiers dattiers ont été plantés», indique-t-il. En plus de ce produit phare, la région regorge des produits du terroir. Les filières du henné, de la rose du Grand Atlas à Kelaat M'gouna et de la poterie à Midelt permettent le développement économique de ces zones ainsi que la création d'une richesse partagée par les populations locales.
Valeur ajoutée
La région de Drâa-Tafilalet est en effet caractérisée par une diversité agro-écologique favorable pour le développement d'une large gamme de productions spécifiques et à haute valeur ajoutée. En effet, la zone du Tafilalet, à titre d'exemple, permet la culture de dattes nobles telles que le mejhoul, le boufeggous, le henné, le gombo, les plantes aromatiques et médicinales ainsi que l'élevage d'ovins de race D'man, connue pour sa prolificité et l'élevage de l'abeille jaune saharienne. La situation de la zone permettrait également le développement d'un label bio et de produits de terroir. L'agro-industrie constituerait aussi un pôle prometteur pour les investissements futurs compte tenu de la diversification et de la qualité des productions agricoles de la zone. Il faut savoir que la région a déjà une expérience notable en matière d'investissement agricole. En effet, plusieurs investisseurs ont jeté leur dévolu sur la région en créant des exploitations modernes de palmiers dattiers, de pommiers et d'oliviers, des unités de production d'élevage intensif et l'exploitation des plantes aromatiques et médicinales...autant d'expériences réussies par les investisseurs dans la région. «La région regorge de potentialités naturelles immenses et elle présente des opportunités d'investissement à saisir, surtout dans ce territoire encore vierge. Le rôle des opérateurs économiques est de valoriser ce potentiel pour permettre la création de la richesse et de l'emploi», précise le directeur du CRI.
Menaces
Néanmoins, l'agriculture oasienne dans la région est guettée par plusieurs menaces. Ce n'est un secret pour personne, la situation des oasis du Sud marocain est critique et tous les facteurs préfigurent une accélération considérable des effets de la désertification avec la dégradation des oasis, dont le rôle social, écologique et économique est majeur pour la région. Le département de l'Urbanisme, qui chapeaute la stratégie d'aménagement et de développement des oasis au Maroc, avait dressé un constat alarmant : l'aggravation de la pénurie d'eau qui résulte d'un déséquilibre entre la capacité du milieu et l'augmentation des besoins ; le gâchis des ressources en eau dû à la succession de la sécheresse et à la multiplication anarchique du pompage autour des anciennes palmeraies ; les 2% d'espaces cultivés sont malmenés par le surpompage des nappes ; les prélèvements effectués par les nouvelles exploitations installées en périphérie des palmeraies s'effectuent au détriment de la palmeraie. Conséquence, les superficies cultivables ont baissé de plus de 20%, les productions de 16%, les niveaux d'intensification de 45% et le palmier dattier a vu sa production chuter de 34%. Le ministère a mis en place plusieurs actions pour limiter les dégâts. Entre autres pistes explorées, la reconversion progressive de l'agriculture oasienne par l'agriculture paysagère et le développement de l'agriculture-bio ; l'action sur toutes les formes de gâchis de l'eau, en inversant la posture par la dotation selon la demande et selon les vocations de chaque bassin ; la réduction de la pression démographique au niveau de la palmeraie par la consolidation des centres en termes de services publics et de services d'intérêt économique général pour qu'ils assurent un emploi de proximité et deviennent des lieux de production de la valeur ajoutée ; la sauvegarde des écosystèmes et la préservation de la biodiversité en mobilisant la coopération internationale...
Sidattes, une vitrine internationale
Suite à des directives royales, le Salon international des dattes (Sidattes) se tient chaque année à Erfoud depuis 2010. Depuis, ce rendez-vous incontournable pour la filière est devenu un espace privilégié pour mettre en exergue l'agriculture oasienne, ses enjeux et ses défis. C'est aussi un espace de débat pour répondre à la question de développer tous les sous-secteurs liés à l'écosystème oasien. «Ce Salon représente la principale vitrine de la filière dattière et le témoin de son progrès continu, du professionnalisme croissant de ses acteurs ainsi que de son évolution vers une véritable activité économique et sociale prometteuse dans la région», indique Bachir Saoud, le président du Sidattes.


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