Accords de pêche Maroc-UE: La décision de la CJUE révèle des failles significatives    Accords Maroc-UE: Plusieurs secteurs espagnols s'inquiètent de leur avenir après la décision de la justice européenne    Un député au Parlement européen : Tout le monde a compris que le Sahara occidental est marocain… sauf la Cour de justice de l'Union européenne    Décision de la CJUE : La France maintient son appui à la relation stratégique avec le Maroc    Décision de la CJUE.. Ministère hongrois des AE: Le partenariat stratégique UE-Maroc est dans « notre intérêt commun »    Tétouan: Saisie et destruction de 1.470 kg de produits alimentaires impropres à la consommation    Retail Holding accueille de nouveaux actionnaires à son tour de table    Liban : les Casques bleus de l'ONU maintiennent le cap malgré l'escalade des hostilités    Liban : les secouristes du Hezbollah disent que 11 de leurs membres ont été tués dans le sud    Le ministre espagnol des Affaires étrangères réagit rapidement aux décisions de la Cour de justice de l'Union européenne et renouvelle le soutien de l'Espagne à la souveraineté du Maroc sur son Sahara    Fès-Meknès: Mise en service de 30 centres modernes de santé    Info en images. Cous Cous Fest : Le Maroc remporte le Championnat du monde de couscous en Sicile    Pont culturel : Convention entre le Maroc et les EAU    Sidi Mohammed Zakraoui : "Notre approche est particulièrement appréciée"    Agriculture durable : OCP Africa innove au Mali    Paire USD/MAD : AGR revoit ses prévisions à horizon 1, 2 et 3 mois    La Commission européenne attachée au partenariat avec le Maroc en dépit de l'arrêt de la Cour de Justice de l'UE    Akhannouch représente SM le Roi au XIXe Sommet de la Francophonie    Maroc-OTAN: Le Souverain félicite Mark Rutte suite à sa nomination au poste de Secrétaire général    Les alliés de l'Iran ne reculeront pas face à Israël, avertit Khamenei en arabe    Quand Biden fait rebondir les prix du pétrole    Accords de pêche Maroc-UE : La décision de la Cour reflète des « divisions internes » au sein même de l'Europe    Salon du Cheval. Tbourida : Un canon d'énergie et de tradition    Botola D1. J5 / SCCM-JSS: Soualem, va-t-il déposer des réserves comme l'a fait l'équipe du président de la LNFP !?    Europa League. J2 : El Kaâbi auteur d'un doublé, En-Nesyri inoffensif ! (Vidéo)    Ahmed Lahlimi critique le refus des Algériens établis au Maroc de se faire recenser    Climat des affaires: la Banque mondiale met en avant les points forts du Maroc    L'approche du double questionnaire a permis de réduire le coût du RGPH de 453 millions de dirhams    Fondation Akdital : 500 enfants de Tafraout profitent d'une caravane médicale    Professionnels de la santé : des avancées concrètes sur les conditions de travail    La Recherche Scientifique : Etat des Lieux au Maroc et à l'Etranger, avec un Focus sur les Investissements    L'Institut français dévoile sa nouvelle programmation culturelle    Londres. Des artistes marocains de renom à la Foire d'Art Contemporain Africain 1-54    Mehdi Bensaïd prend part à la Conférence ministérielle préparatoire au sommet de la francophonie    Une génération sans tabac pourrait éviter plus d'un million de décès dus au cancer    Le nombre de cas de Mpox en Afrique a atteint 34.297 avec 866 décès depuis début 2024    Les prévisions météo du vendredi 4 octobre    Foot féminin: le Mondial U17 Maroc-2025 aura lieu du 17 octobre au 8 novembre 2025    Eliminatoires CAN 2025. Walid Regragui dévoile sa liste    Foot: des règles de la Fifa encadrant les transferts de joueurs jugées "contraires au droit" de l'UE    Le 1er Rabii II de l'an 1446 de l'Hégire correspond au samedi 05 octobre    Culture. Lomé abrite le Salon du Livre Jeunesse    Village de la Francophonie à Paris : le Maroc "très bien représenté" pour faire connaître sa culture    « Estonie et ses visages » pour promouvoir le Maroc en Estonie    Mondial de Futsal: L'Argentine bat la France et file en finale    Prix du Maroc du Livre 2024: Les candidatures sont ouvertes    Le gouvernement surveille de près la situation des Marocains au Liban en pleine escalade militaire    L'Arabie Saoudite craint une baisse du prix baril à 50 dollars    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Gestion des compétences, attention aux faux pas !
Publié dans Les ECO le 27 - 09 - 2011

Bien que son apparition à l'échelle nationale date uniquement de quelques années, la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) gagne de plus en plus du terrain pour devenir désormais l'une des pratiques managériales les plus répandues dans les entreprises marocaines, notamment les grandes structures. L'origine de cet intérêt qu'accordent les organisations marocaines à cette pratique réside «dans son efficacité prouvée dans le monde depuis une trentaine d'années», constate Es-said Bellal, directeur général du cabinet Diorh. En effet, compte tenu de l'évolution de l'entreprise, certains métiers risquent de disparaître, alors que d'autres voient le jour. L'écart entre les effectifs existants et ceux souhaités peut causer de sérieux dysfonctionnements, voire donner lieu à des plans sociaux. D'où l'intérêt de la GPEC. «Cette pratique permet d'anticiper les besoins en ressources humaines, compte tenu de l'évolution de l'environnement interne et externe de l'entreprise, dans le but d'offrir une adéquation des compétences sur le plan qualitatif et quantitatif aux besoins de l'entreprise», explique Mohammed Benouarrek, expert en ressources humaines. Concrètement, cette démarche managériale repose sur un diagnostic des effectifs et de leurs compétences, tout en se projetant dans le futur pour mesurer les écarts potentiels et les mesures à prendre afin d'éviter la rupture ou l'insuffisance. Autre avantage de la GPEC, c'est qu'elle permet aux bons profils d'émerger tout en reclassant les «boulets». En France, par exemple, les entreprises dont l'effectif s'élève à 300 salariés sont tenues d'entamer une négociation autour de leur gestion prévisionnelle des emplois et des compétences avant d'entamer un processus de GPEC. Au Maroc, cette démarche prend souvent l'allure d'un «plan social déguisé».
À ce titre, plusieurs managers, incapables d'expliquer à leurs collaborateurs la nécessité d'un plan social, enclenchent une démarche similaire à une GPEC. «Le top management reste incapable d'expliquer aux salariés que l'une des missions de la GPEC est la conduite d'un plan social intelligent, où les deux parties sont gagnantes», explique un DRH d'une entreprise. Et de préciser : «cela est dû à la phobie de certains dirigeants des réactions non calculées des syndicats. Par contre, certains refusent de parler des vrais motifs d'une GPEC, car leur but, dès le départ est la mise en place d'un plan social».
GPEC ou plan social ?
Plan social donc ou GPEC ? La nuance est imppérativement à établir, selon les experts. Alors que le plan social est généralement initié lorsque des difficultés ont déjà été décelées, la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, elle, est conseillée surtout pour les entreprises dont le métier ou l'environnement est stable, tels les offices, les banques, les sociétés industrielles. Autrement dit, il est préférable pour toute entreprise ayant des parts de marché relativement stables, mais également une visibilité pour les trois ou cinq ans à venir, de mettre une GPEC. Cette stabilité lui permettra désormais de préparer le projet au moins deux ans à l'avance. Malheureusement, à l'heure actuelle, ce concept est resté à la mode et du coup, le management de certaines entreprises tend à croire que c'est la solution pour réaliser l'équilibre du capital humain, sans pour autant prendre en considération la nature de l'environnement. Il faut dire que cette pratique ne peut aboutir au cas où l'entreprise voit ses parts de marché fluctuer.
«Comment voulez-vous avoir une visibilité par rapport à votre personnel, si vous n'avez pas une visibilité à long terme de votre business ?», clame Es-said Bellal. C'est d'ailleurs, l'une des causes de l'échec de quelques projets de GPEC entamés au niveau des entreprises marocaines. Ces dernières, pour soi-disant avoir un peu de visibilité, font recours à la GPEC à la dernière minute, comme étant un plan de sauvetage. Et même certaines entreprises habilitées à adopter la GPEC commettent des faux pas. Ces dernières relèguent souvent au deuxième plan cet aspect de développement de la ressource humaine et une fois que leur marché a évolué, elles se rendent compte, tardivement, que le personnel n'a pas les acquis nécessaires en termes de formation et n'arrive plus à répondre parfaitement aux besoins de l'entreprise et de son environnement. C'est à ce moment qu'ils commencent à parler GPEC. «Dans ce type de cas, cette pratique managériale devient notamment un outil de licenciement plus qu'un moyen de redressement du capital humain», conclut notre DRH.
Lire aussi : Toute une stratégie...
Point de vue: Es-said Bellal, Directeur général Diorh
Une GPEC peut créer des tensions, si elle n'est pas menée intelligemment. Ces problèmes résultent soit de défaillances de l'organisation ou du choix du timing de mise en place du projet. En effet, un certain nombre d'entreprises ne suivent pas leur pyramide des âges. Du coup, elles perdent 10% de leur effectif qui va à la retraite ou qui démissionne. Cela a pour conséquence le non renouvellement de quelques postes clés. Egalement, certaines entreprises se rendent compte un jour que leur marché a beaucoup évolué, ainsi que leur technicité et que le personnel, ne répond plus aux besoins, ce qui leur impose une restructuration. Une vraie GEPC doit prévenir ce type de problèmes à l'avance. Elle permet à l'entreprise de choisir parmi son personnel, ceux qu'elle peut sauver par une formation et une mobilité interne vers des postes où ils seront plus à l'aise et ceux à qui elle peut proposer des départs, en les accompagnant pour trouver un autre travail à l'extérieur. Actuellement, nous assistons à une nouvelle version de la GPEC. Cette dernière consiste à ouvrir tous les postes à tous les collaborateurs. Quand des personnes postulent pour des postes qu'ils n'obtiennent pas, ils leur en proposent d'autres. Quand ces derniers ne leur conviennent pas ou qu'ils n'en existent pas pour eux, l'entreprise entame une démarche pour négocier leur départ. Dans ce cas, elle doit disposer d'importants moyens financiers, juridiques et de communication pour maîtriser la situation.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.