La palmeraie marocaine a enregistré une augmentation de 1,5 million de palmiers, soit 30% de croissance et compte à ce jour près de 5 millions de palmiers cultivés sur une superficie de 50.000 hectares. La production nationale des dattes a enregistré en 2015 un record, avec 117.000 tonnes, soit une progression de 30% par rapport à l'exercice 2014. Cependant, malgré ces performances, la filière fait face à un déficit d'accélération du rythme d'extension des superficies du palmier dattier et d'amélioration de sa productivité en vue de limiter l'importation des dattes et couvrir la demande nationale. Depuis le lancement du Plan Maroc vert et la signature du contrat-programme à l'horizon 2020 qui vise la réhabilitation des palmeraies existantes sur une superficie globale de 48.000 ha et l'extension des plantations, la palmeraie marocaine a enregistré actuellement une augmentation de 1,5 million de palmiers, soit 30% de croissance et compte à ce jour près de 5 millions de palmiers cultivés sur une superficie de 50.000 hectares. Cependant, l'objectif est de parvenir à une augmentation de 3 millions de pieds à l'horizon 2020, principalement du Mejhoul, qui dispose d'une valeur ajoutée à l'export, mais surtout de l'amélioration de la capacité de production qui a atteint 117.000 tonnes, au titre de l'année 2015. Aujourd'hui, le palmier dattier représente 4,8% du patrimoine phoenicicole mondial. Au niveau national, ce patrimoine est concentré au niveau de trois principales régions, à savoir Ouarzazate (41%), Tafilalet (28%) et Tata (20%). Afin de limiter le volume d'importation des dattes, d'assurer un meilleur approvisionnement du marché intérieur et une meilleure adéquation entre l'offre et la demande, le département de l'Agriculture a initié des unités additionnelles d'entreposage frigorifique de dattes. Par ailleurs, une convention portant sur l'adaptation aux changements climatiques dans les zones oasiennes a été conclu entre l'Agence de Développement Agricole (ADA) et l'Agence Nationale pour le Développement des Zones Oasiennes et de l'Arganier (ANDZOA), et ce en marge de la 6ème édition du salon international des dattes. Le projet vise la réduction de la vulnérabilité climatique et anthropique des agro écosystèmes oasiens au Maroc et l'amélioration de la capacité d'adaptation des populations, en leur permettant de faire face aux impacts du changement climatique. Il s'agit de mener des actions de rationalisation des ressources hydriques et de lutte contre la désertification, étant donné que les zones oasiennes ont subi une réelle dégradation due à plusieurs facteurs combinés, dont la rareté des ressources hydriques, l'avancée du désert et la perte de la surface végétale. De plus, ces dix dernières années ont vu les palmeraies marocaines perdre près de 75 % de leurs palmiers. La mise en œuvre de ces actions s'étalera sur une durée de 5 ans et bénéficiera d'un don de 10 millions de dollars (USD) du fonds d'Adaptation du protocole de Kyoto. Par ailleurs, l'activité phœnicicole contribue à hauteur de 40 à 60% dans la formation du revenu agricole pour plus de 1,4 million d'habitants. Elle participe de ce fait à la création de 1,6 million de journées de travail, soit l'équivalent de 6.400 travailleurs permanents, à raison de 250 journées par an.