Le secteur agricole national, boosté par les ambitions du Plan Maroc vert, est en passe de concrétiser des avancées historiques en termes de performances. En 2015, le PIB agricole était de 118 MMDH, confirmant une croissance annuelle moyenne de 7,7%. Chose promise, chose due. Le secteur agricole national, qui s'était engagé en 2008 à la réalisation de prouesses en termes de rentabilité, semble parti pour honorer ses engagements dans les délais. À moins de 5 ans de l'échéance de la vision sectorielle du Plan Maroc vert (PMV), l'agriculture nationale confirme d'année en année la concrétisation des objectifs fixés pour 2020. En effet, depuis le lancement du PMV, le secteur a engrangé plus de 100 MMDH d'investissements, boostant le PIB agricole à 7,7% en moyenne annuelle de croissance. En 2015, le PIB agricole a affiché une performance de 118 MMDH, contre 75 MMDH seulement en 2008. À l'évidence, les retombées sont là, et les réalisations achevées en 7 ans seront doublées sur les 5 années à venir, niveau escompté par le PMV en 2020. Aziz Akhannouch, ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, table déjà sur l'évolution du modèle économique actuel, basé sur la production brute, vers un autre, plus complexe et plus rentable, basé sur la création de valeur ajoutée. Cette dernière, traditionnellement de 5% à peine, est aujourd'hui arrivée à des paliers inespérés, en l'occurrence 12% du PIB global, réévaluée à la hausse, soit à 16%, quant à elle, est couplée aux retombées de l'industrie agroalimentaire. S'agissant de l'offre exportable, il est à noter que le secteur primaire pèse pour près de 11% dans le total des exportations nationales. Agrégé aux produits de la pêche, cette part grimpe aisément à 19%. La tendance est appréciable sur la période 2008-2014, où le niveau des exportations agricoles a enregistré une montée fulgurante de 40% en valeur, correspondant à quelque 21 MMDH. En termes d'emplois, l'agriculture est, sans conteste, le premier pourvoyeur avec une moyenne brute générée calculée à 9 millions de postes. Cela dit, l'engagement du secteur ne s'arrête pas aux performances macroéconomiques, mais dépasse ce cadre pour adopter la notion de responsabilité écologique. Le défi du réchauffement climatique Le Maroc s'est engagé, depuis 2008, contre le réchauffement climatique dans le secteur agricole, en lançant un programme de plantation en arboriculture et plantes pérennes dans une logique «Puits Carbone» des sols, et ce à travers la reconversion de 20% de la surface agricole globale, près de 1 million d'hectares, en arboriculture fruitière et en oliviers. Aussi, deux grands projets de gestion des ressources hydriques à usage agricole ont été initiés: le premier, un programme national pour l'économie en eau d'irrigation, qui a également été lancé en 2008 pour l'équipement en micro-irrigation de 555.000 ha. À fin 2015, 450.000 ha de la surface visée ont été équipés. Le deuxième programme concerne l'extension de l'irrigation associée aux barrages. Ce programme porte sur près de 160.000 ha et vise la création de nouveaux périmètres, ainsi que le renforcement de l'irrigation des périmètres existants dominés par les barrages réalisés ou en cours de construction. De même, des programmes relatifs au pompage solaire en substitution de l'électricité, du gaz butane et de gasoil, ainsi qu'au développement des produits de terroir ont été lancés et assumés jusqu'au bout avec la création d'agences spécialisées dans la gestion des écosystèmes naturels fragiles, telles que l'Agence nationale des zones oasiennes et de l'arganier. À l'évidence, le Maroc a depuis longtemps priorisé les enjeux liés au dérèglement climatique, un des principaux défis auxquels l'agriculture nationale devra désormais faire face. La dimension Eau prioritaire La dimension Eau est prioritaire pour un pays comme le Maroc. À ce titre, deux grands projets contribuent à optimiser de façon drastique la façon dont l'agriculture au Maroc gère les ressources hydriques à usage agricole. Il s'agit du Programme national d'économie en eau d'irrigation en cours depuis 2008. Il porte sur l'équipement en micro-irrigation de 555.000 ha. Déjà bien avancé, le programme devrait atteindre 450.000 ha d'ici la fin de l'année 2015. S'y ajoute le Programme d'extension de l'irrigation associée aux barrages. Portant sur près de 160.000 ha pour un investissement de 2,15 milliards de dollars, ce programme vise la création de nouveaux périmètres et le renforcement de l'irrigation des périmètres existants dominés par les barrages réalisés ou en cours de construction.