«Le bilan d'activité du REFRAM (...) se situe bien au-delà des attentes et des objectifs les plus optimistes que le Réseau s'était fixés». C'est d'un air satisfait qu'Ahmed El Ghazali a présidé, en milieu de semaine à Bruxelles, la présentation du bilan d'activité du réseau francophone des régulateurs des médias (REFRAM), au titre du biennium 2010-2011. Et pour cause. Si le président de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), est aussi fier de prendre la parole, c'est qu'il a pendant cette période dirigé les activités du réseau. Rappelez-vous, en novembre 2009, le Maroc avait été nommé à sa tête en 2009. Bilan plus que satisfaisant Au total, ce sont donc plus d'une vingtaine d'activités, de rencontres et de missions de formation professionnelle et d'échange d'expertises qui ont été menées par le réseau, sous la houlette de la HACA. Faisant ainsi bénéficier 6 instances membres du réseau en Afrique, mais également en Europe et au Moyen-Orient. Parmi les plus marquantes, citons notamment le séminaire sur la «Gestion du pluralisme dans les médias audiovisuels» organisé en novembre 2010 à Fès ou un an plus tôt la conférence de Marrakech (novembre 2009). Notons qu'au cours de cet événement international, sept nouveaux organes de régulation avaient adhéré au réseau, portant ainsi le nombre de membres à 26. Alors qu'elle occupait la présidence du REFRAM, la HACA a non seulement prouvé ses compétences en matière de techniques de régulation, mais également en termes de transfert de compétences. À ce titre, plusieurs missions de formation avaient été menées par l'autorité marocaine (Niger, Tchad et Mauritanie). Une autre réalisation majeure relevée par les membres du réseau au cours de cette rencontre a été la remise à niveau des outils de communication institutionnelle. Aujourd'hui, le réseau peut notamment se targuer de disposer d'un site d'information à l'image de ses membres, aussi bien au niveau du fond que de la forme. La régulation de demain S'il est vrai que le réseau est parvenu entre 2010 et 2011 à aller au delà des objectifs convenus, il n'en reste pas moins que la prochaine étape se veut décisive pour l'organisation qui s'apprête à souffler en 2012 ses six ans. Evolutions techniques et technologiques, bouleversements politiques, changements sociaux et mondialisation, sont autant de facteurs avec lesquels le REFRAM doit jongler pour maintenir le cap. Ainsi donc, après la phase de «consolidation et d'ancrage de la culture de la régulation avec ses différents instruments», le REFRAM estime qu'il est désormais temps d'entamer «une autre phase, relative à la régulation de demain». Le réseau fait ici référence au «tout prochain passage au tout numérique». Celui-ci implique une prise en charge de nouveaux supports médiatiques et donc de nouveaux défis, adaptés aux nouvelles normes technologiques. C'est donc à ce prochain chantier que devra s'atteler le réseau et en l'occurrence l'organisme de régulation qui en prendra les rênes pour le prochain mandat.