BMCE Bank Of Africa affiche, au terme de 2015, des résultats honorables, tirés par l'activité principale de la banque mais aussi par l'effort de recouvrement consenti. L'année a été aussi celle de la montée de la participation de l'international dans les résultats. 25% ! C'est ce que représentent les reprises de provisions dans le résultat de 2015 de BMCE Bank Of Africa. Selon le management, ce niveau de reprises n'aurait pu être possible si ce n'est l'effort de recouvrement qui a été consenti au cours des dernières années. En effet, d'après Brahim Benjelloun-Touimi, directeur général de BMCE Bank Of Africa, «le ratio coût du risque du groupe se maintient à un niveau quasiment stable de 1%, depuis le lancement de notre plan stratégique» et il a souligné, par ailleurs, «l'effort de recouvrement mené, notamment, en 2015, grâce à une task force conduite par le président Benjelloun, durant l'année écoulée et qui étendra ses activités à Bank Of Africa». Grâce à ces efforts, 988 MDH de reprises de provisions cumulées furent opérées durant la période 2011-2015, dont 423 MDH pour la seule année 2015. Malgré la montée du risque dans le secteur bancaire marocain, sur les 4 dernières années, qui s'est traduite par une dégradation de la sinistralité sectorielle de 220 points de base sur la période, BMCE Bank affiche en 2015, le plus faible taux de sinistralité parmi ses consœurs cotées, en hausse de 50 points de base sur ladite période, selon le directeur général de BMCE Bank Of Africa. «En consolidé, le taux de contentieux demeure à un niveau comparable à celui des banques marocaines engagées en Afrique», souligne Benjelloun-Touimi. Des parts renforcées Sur le plan opérationnel, la banque se tient bien en 2015. Au niveau opérationnel, la banque a fait croître ses parts de marché en crédits à la clientèle et dépôts clientèles de 60 points de base à 13,8% et 14,05% respectivement. Dans ce sillage, le produit net bancaire avance de 2,8% à 11,81 MMDH. Cette croissance a été bridée par les activités de marché qui ont reculé de 45%, entre les deux années, passant de 1,29 MMDH à 716 MDH, après une performance exceptionnelle en 2014, suite à la forte baisse des taux obligataires. Toutefois, M'fadel El Halaissi, directeur général délégué en charge de la Banque de l'Entreprise, précise que cette baisse n'est que comptable. Analytiquement, le repli de l'activité marché n'est que de 22%. Quant à la rentabilité des salles de marché de la banque (ROE), elle est proche de 30%. Leur poids dans le produit net bancaire a reculé, passant de 23 à 13%. A contrario, le core business de la banque, qui se compose de la marge sur intérêts et la marge sur commissions s'est vu renforcé de 10%, pesant à hauteur de près de 90% du PNB consolidé. La marge d'intérêt avance en effet de 8% à 255 MDH et la marge sur commissions de 13,3% à 107 MDH, grâce aux différentes activités génératrices de commissions, pesant respectivement 64 et 17%. Avec des charges générales d'exploitation, qui augmentent de manière plus prononcée, (6,8%) à 6,93 MMDH, le résultat brut d'exploitation recule de 2,4% à 4,88 MMDH. Le coût net du risque réduit de 19% à 1,44 MMDH, le résultat d'exploitation ressort à 3,44 MMDH en bonification de 6,8%. La forte progression de l'impôt sur les résultats de 52% a fait reculer le résultat net consolidé de 1% à 2,66 MMDH. Le résultat net part du groupe ressort toutefois en amélioration de 1% à 1,95 MMDH. Le ROE consolidé s'établit à 12,8%. Le poids de l'international dans le RNPG est en hausse à 40% à fin décembre 2015, contre 33% en 2014. L'Afrique représente près d'un tiers des résultats consolidés du groupe avec une contribution qui augmente de 4 points de pourcentage en une année. La plateforme européenne continue sur sa voie de rentabilité avec une contribution de 9% dans les résultats, contre 6% en 2014. La part de la banque commerciale recule, passant de 51% en 2014, à 43% en 2015, au profit notamment des autres filiales.