Casablanca-Settat se veut une plateforme du développement international. Les secteurs à investir sont nombreux. Aux yeux des investisseurs internationaux, Casablanca est un territoire attractif pour les capitaux étrangers. La ville se classe parmi les quatre premières villes africaines offrant les meilleures conditions d'installations sur le continent. Ainsi, le Best Business Friendliness classe Casablanca à la 4e position en 2014. La capitale économique obtient le même classement par le Foreign Direct Investissement Index (FDI) de 2012. La création de la nouvelle région consolide ce positionnement avec de nouvelles opportunités. AGRICULTURE ET PËCHE Un agropole et de nouveaux ports Les provinces de Settat et El Jadida permettent à la nouvelle région de devenir un pôle agricole de premier plan. La région concentre 10,4% de la surface agricole utile (SAU). 16% de la production céréalière du Maroc est réalisée sur le territoire de Casablanca-Settat. En termes de production de viandes rouges, la région arrive en tête avec 30% de l'ensemble de la production nationale. «Il y a une nécessité d'accompagner la richesse agricole par la réalisation d'un agropole à Settat», plaide Abdellah Chater, directeur du CRI. La région se dotera de deux nouveaux ports de pêche à El Jadida et Settat. INDUSTRIE De nouvelles zones d'activité La région a encore des marges de progression dans le secteur secondaire. L'émergence d'une nouvelle génération de Zone d'activité (ZA) hors Casablanca attire les investissements industriels. L'industrie devrait être consolidée avec la création de trois nouvelles ZA dans le territoire du grand Casablanca : la ZI Ouled Hadda, Ahl Loughlam et Sidi Hajaj Oued Hassar. À celles-ci s'ajoutent les ZI de Jorf Lasfar, de Lakhyata à Berrechid et de Cherrat à Benslimane. Toutes ces nouvelles zones permettent une jonction entre les fonctions industrielles et logistiques grâce à une meilleure liaison avec le réseau autoroutier et portuaire de la région. FINANCE CFC place financière africaine Avec Casablanca Finance City (CFC), la région ambitionne d'être le point d'entrée privilégié vers l'Afrique en créant un écosystème autour de trois cibles stratégiques: les sièges régionaux de multinationales, les entreprises financières et les services professionnels (services financiers spécialisés et conseil stratégique, juridique, fiscal, financier, d'actuariat et de ressources humaines, audit...). Le succès de ce projet permettra le développement du marché des capitaux pour faire de Casablanca la plateforme de financement de référence dans la région d'Afrique du Nord, de l'Ouest et centrale. Tourisme et loisirs : les chances de la région Casablanca-Settat représente 11% des arrivées touristiques internationales du pays. La part de la capacité hôtelière classée de la région est de 9% avec environ 20.000 lits. Casablanca-Settat arrive loin derrière les villes de Marrakech (30%) et Agadir (16%). La région capte 14% des nuitées touristiques au Maroc, répartis entre Casablanca (10%) et El Jadida-Mazagan (4%). Malgré ces chiffres, le potentiel de la région demeure sous-exploité. Le nouveau découpage Benslimane, Settat et El Jadida permettra de diversifier l'offre touristique de cette région. «La nouvelle région est une chance pour Casablanca», lance Said Mouhid, directeur du Centre régional du tourisme. COMMERCE Entre affaires et croisières Le secteur du commerce a aussi de grandes marges de progression. «La région peut absorber 30 grands centres commerciaux, spécialement à Berrechid et Benslimane, le ratio international étant d'un mall pour 500.000 habitants», explique Chater du CRI. Casablanca Marina, Wessal Port et la nouvelle ville de Zenata comportent une composante retail. Dans le cas de Wessal, le terminal de croisière, d'une capacité de 450.000 voyageurs, devrait constituer une opportunité pour le secteur du shopping avec une clientèle à fort pouvoir d'achat. ENSEIGNEMENT Une demande croissante Le secteur de l'enseignement est désormais dans les radars des investisseurs nationaux et internationaux. Casablanca se positionne sur le marché prometteur. Avec un taux de jeunesse de 65%, la demande est importante en formation qualifiante et adaptée aux offres du marché de l'emploi, surtout que le taux de chômage urbain dans la région est de 12,8%. La région compte près de 140.000 étudiants dans l'enseignement supérieur public, et le même chiffre dans la formation professionnelle publique offerte par l'OFPPT.