Plus qu'un consensus, c'est une idée admise et acquise au sein de notre belle profession qu'est le journalisme automobile : l'exhibition genevoise reste le meilleur salon automobile au monde. Pas seulement parce que les grands constructeurs roulent des mécaniques sur un terrain neutre, mais plutôt pour la constance que cet événement a su préserver au fil des ans. Contrairement au Mondial de Paris et surtout le gigantesque IAA de Frankfurt, le Salon de Genève est, comme qui dirait, une foire à taille humaine. Un salon «compact», qui plus est, se tient dans un palais des expositions (le Palexpo), situé à deux pas de l'aéroport. En d'autres termes, on peut y aller à pied, une fois descendu d'avion, puis surtout (bien) le visiter en une journée. Cela étant, il y a aussi la magie suisse qui opère pour ce rendez-vous annuel qui se déroule à quelques encablures du Lac Léman, dans le pays du bon fromage et de la grande horlogerie. Avec son pouvoir d'achat élevé et son taux de chômage inférieur à la moyenne européenne, la Suisse fait rêver les constructeurs automobile. C'est aussi de rêve qu'il est question lorsqu'on arpente les dédales de ce salon, désormais réputé pour «canaliser» les plus beaux prototypes et les bolides d'exception. En effet, de Maserati à Ferrari, en passant par Aston Martin, Bentley, Bugatti, Lamborghini ou McLaren... les labels les plus sportifs préfèrent dévoiler leurs dernières créations dans les halls du salon genevois, plutôt que ceux de Paris, Francfort, Detroit ou même Tokyo. Et ce n'est pas les foules de passionnés qui le nieront ou qui s'en plaindront. Enfin, Genève reste avant tout une exhibition axée sur l'innovation, où l'automobile ne cesse de se réinventer, poursuivant son chemin vers la mobilité de demain. Pour tout cela à la fois, le salon automobile helvétique sera toujours pour nous un rendez-vous à ne pas manquer. Geneva forever !