Ouvert au public depuis le 3 mars et jusqu'à la fin de cette semaine, le Salon de Genève offre une pluie de nouveautés, de sulfureux concepts et de l'innovation plein les yeux. Les stars s'appellent Ferrari GTC4 Lusso, Lamborghini Centenario, Maserati Levante, mais aussi Renault Scénic, Opel Astra ou encore Seat Ateca. Un grand cru ! Tenu chaque année à la même période, celui que l'on surnomme aussi le «Printemps genevois» reste l'un des plus grands rendez-vous automobile de la planète aux côtés du Salon de Detroit (NAIAS), du Salon de Tokyo (Tokyo Motorshow) et des deux autres exhibitions européennes qui se tiennent en alternance : le Mondial de l'Auto de Paris et l'IAA de Francfort. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cette 86e édition du «Salon international de l'auto et accessoires de Genève» a tenue ses promesses. Au menu : plus de 200 exposants en provenance de 30 pays viennent présenter pas moins de 120 premières mondiales et européennes à quelque 700.000 visiteurs attendus par les organisateurs. L'Astra proclamée reine de 2016 C'est désormais une tradition : à la veille du démarrage de ce salon, le jury de la «Voiture de l'année» en Europe proclame la lauréate de ce prix ô combien convoité par les constructeurs. Cette année, la palme revient à l'Opel Astra qui s'est imposée face à 6 autres finalistes (Audi A4, BMW Série 7, Jaguar XE, Mazda MX-5, Skoda Superb et Volvo XC90) retenues par un jury ayant motivé son choix par des raisons objectives. L'histoire est là pour nous rappeler qu'Opel avait déjà remporté ce prestigieux titre à deux reprises : en 2009 avec l'Insignia et en 2012 avec l'Ampera. La nouvelle compacte de la marque à l'éclair n'a pas séduit que par son design réussi et son efficience énergétique. L'Astra 2016 est une voiture qui a su s'améliorer par rapport à sa devancière, tout en perdant du poids et en gagnant en équipements de confort et de sécurité. Sur ce dernier registre, la démocratisation est en marche, l'Astra pouvant s'équiper des phares à LED adaptatifs, d'une caméra qui détecte les panneaux routiers et même d'un freinage automatique d'urgence, actif jusqu'à 60 km/h et capable de détecter des piétons ! Dès lors, on comprend bien pourquoi la presse lui a tressé autant de lauriers... Scénic, la nouvelle star de Renault Au demeurant, le salon de Genève s'est ouvert sur une bonne dose de nouveautés, révélées en avant-première mondiale. C'est le cas du nouveau Scénic, grande vedette du stand Renault et future référence parmi les monospaces compacts. «Aujourd'hui, nous sommes fiers de donner une nouvelle impulsion à ce segment, en lançant le nouveau Renault Scénic», a déclaré le Pdg de Renault, Carlos Ghosn, lors de la conférence de presse tenue sur le stand de sa marque. Conciliant design extérieur, modularité et volumes intérieurs, le nouveau Scénic dispose des dernières technologies du moment. Il est ainsi l'unique monospace compact à s'équiper d'un freinage d'urgence avec détection des piétons ou encore un assistant de dérive avec correcteur de trajectoire agissant sur le volant ! «Avec son style dynamique, ses technologies d'avant-garde et une offre complète de motorisations, nous sommes en mesure de positionner le Renault Scénic à la tête du segment des monospaces compacts en Europe», a martelé Ghosn avant de céder la parole à celui qui n'a eu de cesse de redorer l'image de Renault depuis qu'il a pris la direction de son pôle «Design Industriel», Laurens van den Acker. Ce dernier a présenté le Scénic comme «une voiture pour les gens qui étreignent la vie avec leurs deux mains» ou encore «une voiture pour des parents qui s'aiment toujours». Des paroles qui viennent rappeler qu'un véhicule est, avant toute chose, conçu pour plaire à l'humain et répondre à ses besoins. Maserati Levante, SUV trop «shooté» Autre temps fort du salon, le «reveal» du Levante premier SUV de Maserati. Un modèle avec lequel la marque au trident entend booster ses ventes et entretenir la croissance générée par la réussite de la Ghibli. À l'inverse de ses deux rivales compatriotes, Ferrari et Lamborghini, qui jouent sur le registre (trop) élitiste avec des modèles comme la GTC4 Lusso (remplaçante de la FF) et la Centenario (Lambo du 100e anniversaire), Maserati entend surtout profiter de l'effervescence commerciale que connaît le marché des crossovers. Les Audi Q2, Kia Niro, Seat Ateca, Skoda Vision S et Toyota C-HR suivent aussi cette même tendance. Toute une symbolique et même un double signe qui ne trompe pas : les SUV sont le nouveau filon d'une industrie automobile qui semble avoir redémarré sur les chapeaux de roues. Pourvu que ça dure.