La 21e édition du Salon du Golfe de l'agro-alimentaire «Gulfood- 2016» a démarré dimanche à Dubaï, avec la participation de plus de 5.000 exposants issus de 120 pays. Le Maroc y participe à travers une mission commerciale composée de 40 entreprises désireuses de présenter et promouvoir leurs derniers produits agroalimentaires. Les opérateurs marocains font le plein au Gulfood 2016, et si ce n'est pas en termes de commandes, ce sera au moins en termes de contacts et de benchmarks. Ils sont, en effet, venus avec, dans leurs valises, de grandes ambitions pour glaner des parts de marché -additionnelles aussi- sur ce méga-marché. «Il y a une très forte participation du Maroc. Elles sont plus de 40 entreprises marocaines à y prendre part. Lors de la préparation à cette édition du Gulfood, elles étaient plus de 80 à manifester leur volonté de venir exposer à Dubaï», commente Abdellah El Janati El Idrissi, le directeur général de l'Etablissement autonome de contrôle et de coordination des exportations (EACCE). Le responsable explique que, lors de cette 6e participation marocaine au Gulfood, qui se tient du 21 au 25 février, à Dubaï, «certaines exposent certes, mais d'autres entreprises marocaines sont là avec catalogues et brochures afin de prospecter, témoignant d'une dynamique qui a pris depuis 5 ou 6 années en termes d'export de produits agroalimentaires». Il faut dire que le business en vaut la chandelle, car ce salon, c'est bien plus de 5.000 exposants représentant 120 pays. Cela sans oublier les bornes de badges d'entrée qui voient défiler des hordes de visiteurs, estimés à plus de 84.000 visiteurs de différentes nationalités. Sur les étals du Made in Morocco À chaque mètre carré des 384 m2 qui constituent le pavillon marocain, les opérateurs s'activaient déjà, dès la veille du salon, pour «caler», au millimètre près, chaque détail, disposer leurs produits et trouver les bons angles de lumière... avec un seul objectif : attirer l'attention des donneurs d'ordres et les acheteurs internationaux. Le long des deux couloirs de «l'univers» Maroc, l'offre est très diversifiée. Huile d'olive, conserves d'olive, condiments, conserves de poisson, couscous et pâtes, épices et plantes aromatiques, thé, sucre, confiserie et chocolat, jus de fruits, fromage, charcuterie, alimentation pour bébés, etc... Et pour un salon, tel que le Gulfood, la présence des grands patrons eux-mêmes, est en soi révélateur du degré d'intérêt que suscite l'événement. D'ailleurs, répondant à la même question des Inspirations ECO, ils sont tous unanimes à estimer que le marché du Moyen-Orient, et par là, celui asiatique, présentent un très fort potentiel pour le produit marocain qui saura relever le défi du marketing et de la logistique pour s'y vendre. «Le marché des EAU, à lui seul, est un marché très important, car offrant plusieurs potentialités. Nous estimons les importations des EAU, en produits agroalimentaires, à près de 15 milliards de dollars par an, ce qui montre tout le potentiel de ce marché», souligne le DG de l'EACCE. El Janati El Idrissi qui se montre confiant à cet égard, estimant que les entreprises marocaines sont capables de renforcer davantage cette dynamique. «En termes de produits transformés, les exportations marocaines ont atteint près de 6 milliards de DH en 2015, soit pratiquement 2 à 2,5 milliards de plus qu'il y a cinq ou six ans. Pour ce qui est des produits de la pêche, l'exercice 2015 s'est terminé pratiquement avec un CA global à l'export de 9 milliards de DH, gagnant 7 milliards de DH de plus comparativement à cinq ou six ans, auparavant», détaille le directeur général de l'EACCE, qui précise néanmoins que tout le maintenant, tant pour l'organisme qu'il dirige que pour les opérateurs marocains, reste de «transformer l'essai et maintenir cet élan de croissance». Hassan Debbarh Directeur général Cartier Saada Notre présence au Gulfood 2016 s'inscrit en ligne avec notre stratégie dont les moteurs de croissance sont l'Afrique et le Moyen-Orient. C'est le plus important des salons de la région, notre présence y est donc obligatoire pour nous développer. L'occasion donc de rencontrer les clients déjà en portefeuille, mais aussi d'en toucher de nouveaux pour renforcer notre présence dans la région. Phillipe Karim Charot Directeur général AgroFood Industrie Nos produits ont été, à la base, créés sur des spécificités alimentaires du bébé marocain à qui ils sont exclusivement dédiés. Pour ce qui est du marché du Moyen-Orient, nous sommes prêts à développer une offre répondant exclusivement au bébé de cette région.