Mamoun Tadili, Directeur général de la concession Harley-Davidson Casablanca Les Echos quotidien : Harley-Davidson fête en 2012 son 5e anniversaire de présence sur le marché marocain. La marque a une certaine connotation de luxe, à la limite élitiste, aussi bien en termes de prix que de clientèle ciblée, ce qui n'en démocratise pas l'accessibilité. Partagez-vous ce constat ? Mamoun Tadili: C'est tout à fait le contraire de ce que les gens pensent. Une Harley n'a rien de vraiment extraordinaire ou d'élitiste. Ce n'est pas une moto de luxe. Aux Etats-Unis, c'est plutôt une moto du peuple. Et cela a tendance à être aussi le cas un peu partout dans le monde et en l'occurrence sur le marché marocain. Il est vrai qu'il y a quelques années, il fallait certaines capacités financières pour s'offrir une Harley-Davidson, parce que toutes les importations d'engins étaient fortement taxées. Mais l'Accord de libre échange (ALE) entre le Maroc et les Etats-Unis a vite changé la donne. Actuellement, nos tarifications ont baissé de près de 10% sur les motos depuis 2004, parallèlement au démantèlement progressif des frais douaniers dont nous nous acquittons aujourd'hui à un taux de 10,8%. Nous avons aussi tenté de miser sur la qualité des motos et du service, en offrant deux ans de garantie aux engins vendus, alors ce n'est que six mois chez nos concurrents. Quid de la concurrence ? Elle est en train de se corser de plus en plus. Nous sommes les avant-derniers à arriver sur le marché marocain. Il y a Dugatti qui va venir bientôt. Il est vrai que nous avons tardé à nous intéresser réellement au marché marocain. Cela est dû au fait que nous avions un produit qui, à la base, n'était pas spécifiquement adapté au pays. Nous avons connu des débuts d'activités très durs parce que, justement, nous étions arrivés sur un marché où les japonaises avaient déjà la main mise, comme sur le segment des grosses Touring type Goldwind, qui est la référence locale. Quelle importance revêt le rendez-vous du 17 septembre ? Le 17 septembre est un événement qui se fêtera dans toute la région MENA. Harley-Davidson n'est présent que dans deux pays en Afrique du Nord, le Maroc et l'Egypte, mais est par contre très bien implanté dans la région du Golfe, avec une direction régionale implantée à Dubaï. À cette date, toutes les concessions de ces pays marqueront simultanément le même événement que nous préparons ici à Casablanca. Ce sera également un événement de taille pour nous puisque nous fêtons dans quelques mois, en 2012 plus exactement, notre cinquième anniversaire de présence sur le marché marocain. Harley-Davidson Maroc a en effet démarré ses activités en 2007. Nous profiterons aussi de l'occasion pour présenter les nouveaux modèles pour l'année à venir. C'est donc sur la base de tout cela que nous voulons faire de cet événement une expérience spéciale, d'autant plus que Harley-Davidson, ce n'est pas seulement une moto mais c'est tout un concept et culture de vie. Une culture très simple, sympathique, pour une motorisation des plus basiques, contrairement aux nombreuses idées reçues – négatives le plus souvent – qui collent à la marque. L'idée est donc de permettre à tous nos clients et amateurs de Harley de se réunir autour d'un seul et même événement. Le parc que nous avons écoulé depuis notre installation sur le marché se situe entre 300 et 320 unités.