La galerie Shart présente le travail profondément humain et orignal de Selfati, du 12 février au 12 mars. L'occasion de découvrir ou redécouvrir un univers à la fois imaginaire et réel baptisé «Looking for the forest». Depuis 2002, l'artiste peintre Selfati effectue un travail de recherche sur sa thématique de prédilection: le rapport de l'homme à sa nature profonde, celle qui remonte à l'enfance et à la découverte du monde immédiat. Bien que présent sur divers «fronts» de la création, avec récemment les expositions «Sangrita» en 2014 et «Darkness covers Paris» en 2015, Selfati nous invite à partager régulièrement («Looking for the forest» en 2007, «The lost forest» en 2009) l'évolution de ce projet de vie. Pour cette exposition intitulée «Looking for the forest», il propose une forme de «moratoire» composé d'œuvres iconiques pour mieux marquer ces territoires où formes végétales et animales cohabitent étrangement. À la fois accessible et lointaine, cette forêt imaginaire enracinée dans un socle réel -son enfance dans la région d'Ahfir (Maroc)- est fragmentée sur divers supports (toiles, papier, velours...), proposant une lecture narrative de ses souvenirs marqués par une vision difforme de chevaux et d'une végétation minimaliste. Comme le dit Selfati: «L'artiste n'est plus quand son innocence n'est plus»; c'est pour cette raison essentielle à la survie de son œuvre qu'il joue de la métamorphose, proposant ici et là des projets divers, mais tous empreints d'une sensibilité artistique aiguisée par sa connaissance des grands classiques de la peinture espagnole et de ses lectures assidues. Instinctif mais néanmoins réfléchi, le rapport de Selfati à sa création est une invitation à la découverte d'un monde enfoui dans sa mémoire, un rêve d'enfant éveillé où se mêlent imaginaire et réel.