Désireuse de structurer le marché des voitures d'occasion (VO), la filiale marocaine du groupe Argus annonce la création du Club Argus Maroc. Un groupe de travail qui se réunira plusieurs fois par an pour discuter et faire évoluer le débat autour de ce secteur très porteur. Présent au Maroc depuis 2013, le groupe français Argus mène, depuis, un travail de fond afin de mettre en place un référentiel pour le commerce des véhicules d'occasion (VO) et partant, structurer cette activité. Une mission qui échoit en bonne partie à la «Commission valorisation» laquelle est constituée de membres de tous bords (importateurs, loueurs, experts...) et qui s'est attelée, durant ces deux dernières années, à développer quatre outils de travail, d'une précieuse valeur ajoutée pour les professionnels, mais aussi pour le consommateur particulier. Il s'agit du «Référentiel Argus» (pour les VN et VO de 0 à 20 ans), du site «LaCoteArgus.ma», de l'outil d'analyse des valeurs résiduelles après retour de location ou Buyback dit «Prevar» et, enfin, du logiciel de gestion du business des VO «Planet VO». Capitalisant sur cet arsenal et ambitionnant d'aller encore plus loin dans sa démarche, la Commission valorisation devient le «Club Argus Maroc». Un club, quatre réunions annuelles Sous sa bannière fédératrice, ce club se veut ainsi un groupe de travail dont les membres sont appelés à se réunir de façon périodique pour discuter, échanger et faire avancer le débat autour des VO. Pour 2016, le Club Argus a annoncé la tenue de 4 réunions annuelles dont les thématiques seront fixées au fur et à mesure. En attendant, la toute première rencontre s'est tenue vers la mi-décembre et a vu la participation d'un bon nombre de participants dont près de la moitié en provenance des importateurs de voitures neuves. Parmi eux, on pourrait citer le directeur général délégué de l'Aivam, Amine Cherkaoui, le délégué général de PSA au Maroc chez Sopriam, Stéphan Chlebowski ou encore, Hicham Bennouna, gérant d'Auto Warehouse, expert automobile et conseiller en VO pour le groupe Fiat. Il s'agissait en fait d'une demi-journée d'étude co-organisée avec le mensuel Autonews (partenaire média du Club Argus) et durant laquelle, le directeur Projet Maroc, Fabien Lecoeuche (en photo) a donné une idée sur la mission dudit club. «Le Club Argus Maroc a pour objectif de réunir tous les acteurs de l'écosystème automobile marocain, les concessionnaires, les loueurs, les marchands, les sociétés de crédit et les assureurs», a déclaré Lecoeuche. Puis d'ajouter : «Le but de ce club, est d'échanger, partager et progresser pour faire en sorte qu'en 2016, le business du VO puisse être plus structuré, plus rentable, tout en apportant de la sécurité au consommateur final». Le VO, un marché qui a du potentiel Avec quelque 350.000 transactions annuelles, les ventes de VO représentent plus de 70% des immatriculations enregistrées chaque année au Maroc, soit trois fois la taille du marché de la voiture neuve. Preuve de la lourde domination de l'informel, seul 1% du marché VO passe par les importateurs automobiles ou leurs concessionnaires. Conscients des enjeux que représente ce marché, les professionnels entendent bien inverser cette tendance, comme l'a souligné Stéphan Chlebowski (groupe PSA), déclarant : «Aujourd'hui au Maroc, le VO n'est pas encore vraiment développé (...) c'est un marché informel et pas encore professionnalisé (...) c'est aux professionnels de prendre la main sur le marché VO qui doit être rentable, certes, mais surtout source de profit et de développement pour le commerce des voitures neuves». Bref, à travers ses meetings à venir, le Club Argus Maroc promet d'apporter des solutions et une meilleure visibilité aux professionnels du secteur dans le marché des VO qui recèle un gros potentiel pour booster les ventes de voitures neuves. Il y va aussi de la préservation de l'intérêt et de la sécurité des consommateurs.