À Meknès, deux jeunes étudiants ont été arrêtés jeudi pour leur présumée implication dans un crime des plus atroces jamais commis dans la ville. Les deux mis en cause, âgés de 20 et 21 ans, l'un relevant d'un institut de formation professionnelle et l'autre de niveau universitaire, sont accusés d'homicide volontaire avec mise en scène du cadavre et d'incendie volontaire déclenché dans un appartement. Ils ont été placés en garde à vue après la découverte, jeudi matin, dans l'appartement en question, du cadavre carbonisé d'une personne âgée de 54 ans, célibataire, qui a été décapitée, indique un communiqué de la préfecture de police de Meknès. «Les constatations réalisées ont permis de saisir l'arme du crime et de retrouver certaines parties du corps (la tête) dans un lieu isolé à proximité du quartier El Mansour, outre la saisie d'habits personnels des suspects avec des traces de sang», ajoute la même source. Mais ce n'est pas tout. «Satanisme» dans l'affaire? Alors que la police soupçonnait au début un crime de «nature sexuelle», l'enquête menée a abouti à tout autre chose. Des preuves matérielles retrouvées sur les lieux du crime attestent que le véritable mobile derrière ces actes criminels s'inspire et relève d'idées et rituels «sataniques». Les services de sécurité ont, en effet, saisi près du cadavre mutilé des manuscrits et des photos de dessins et écrits «sataniques» et découvert du matériel utilisé par les deux suspects pour célébrer des «rituels mystérieux» lors de l'exécution de leur forfait.