Fathallah Sijilmassi, secrétaire général de l'UpM./DR Investir dans le développement socioéconomique est «la clé de la paix et de la sécurité» en Méditerranée, a souligné le secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée (UpM), Fathallah Sijilmassi, dans un entretien publié vendredi par l'agence espagnole EFE. «Il est nécessaire d'œuvrer pour la réduction des disparités entre les deux rives de la Méditerranée en termes de développement. Ces disparités engendrent davantage de chômage parmi les jeunes et d'immigration clandestine et accentuent leur vulnérabilité face aux courants obscurantistes», a-t-il affirmé. Sijilmassi a mis l'accent sur la responsabilité qui incombe à l'ensemble des acteurs concernés pour faire de la Méditerranée un pont entre les peuples de la région et non pas une frontière. Il a souligné, dans ce sens, l'importance de la promotion du dialogue interculturel et interreligieux dans le pourtour méditerranéen. Il a, dans le même contexte, jugé impératif d'agir en vue de favoriser les voies de migration légale et une mobilité des jeunes et des travailleurs en vue de consacrer le sentiment d'appartenance à une région commune. «Si nous voulons vraiment construire une région euroméditerranéenne, nous ne pouvons pas le faire en érigeant des frontières», a-t-il dit. En outre, le secrétaire général de l'UpM a évoqué les défis guettant la zone euroméditerranéenne, notamment le terrorisme. À son avis, la lutte contre ce phénomène est «un combat entre l'humanité et des criminels et non pas entre régions, religions ou groupes de personnes».