Le premier Symposium sur la fibre optique et les bâtiments intelligents s'est tenu ce mardi 20 octobre, à Casablanca. Son objectif principal : généraliser le très haut débit partout et pour tous au Maroc. Le but de cette «journée intensive» était aussi de sensibiliser les opérateurs télécoms, les promoteurs immobiliers, les architectes, les équipementiers, mais aussi les collectivités territoriales sur les avantages de la fibre optique et de la FTTH comme une solution technologique «incontournable», a indiqué le groupe AOB, spécialisé dans les services de conseil en gestion des ressources humains à l'origine de cet événement. Bannir le cuivre Au moment où plusieurs pays ont déjà opté pour la fibre optique pour les immeubles neufs, au Maroc, les 100.000 nouveaux logements construits chaque année sont, en effet, presque tous câblés en cuivre, a relevé le directeur général de Méditel, Michel Paulin, intervenant lors cette rencontre. «Dans certains pays du monde comme la Corée du Sud, c'est obligatoire», souligne le responsable. Le câble est «plus petit, prend moins de place, consomme moins d'électricité et donc moins d'environnement». «C'est une solution d'avenir», ajoute Michel Paulin. Une «technologie du présent» «La fibre optique est encore très peu installée au Maroc en termes de particuliers, mais les opérateurs télécoms, surtout Maroc Télécom ont déjà beaucoup construit pour connecter les grandes villes comme Casablanca et Marrakech. Ce n'est pas encore le cas pour Inwi et Méditel», regrette pour sa part le DG de Huawei Maroc, Xu Xujing. «C'est une technologie du présent, pas seulement d'avenir et tout retard cumulé dans le déploiement de cette technologie ne peut qu'être un frein pour le développement de l'économie nationale», estime de son côté Rachid Naanani, président du cluster EMC, qui travaille sur un projet de construction du premier logement social intégrant la fibre optique au Maroc. Plusieurs experts nationaux et internationaux et acteurs du BTP, directement concernés par la question, étaient également présents au symposium. Parmi eux, Youssef Ibn Mansour, président de la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI), Ahmed Khaouja, ex-directeur de l'Agence nationale de réglementation des télécommunications et Jean-Paul Ngome Abiaga, responsable de l'année internationale de la lumière à l'UNESCO.