A l'heure où la polémique bat son plein autour de la situation des finances publiques, le rapport sur la dette de l'Etat vient d'être rendu public par le ministère des Finances, comme pour donner un aperçu sur ce que prévoit l'Etat comme réformes au niveau du Trésor, afin de contribuer au redressement de la situation que vivent les finances publiques actuellement. D'emblée, on peut dire que l'équipe de Fouzia Zaâboul s'est engagée à donner un coup de jeune et de modernisation au Trésor, en axant sa stratégie sur les équilibres nécessaires aux finances publiques et aux marchés des BDT. Le département devra poursuivre les actions entamées à l'ère de Chorfi, qui visent à renforcer la liquidité des BDT. Cela passe, entre autres, par l'activation du projet de cotation des titres de dettes publiques, auquel devrait participer la Banque mondiale. La réadaptation des ligne dites «benchmark» est également l'un des axes prioritaires de Zaâboul. Cependant, c'est incontestablement les actions d''amélioration de la flexibilité et de la capacité de l'accès de l'Etat aux marchés financiers internationaux dans les conditions les plus favorables qui seront sous le feu des projecteurs, en raison de la conjoncture difficile des finances publiques. Selon l'équipe du Trésor, il s'agit là d'une préoccupation constante, dans le cadre de la nouvelle stratégie de financement, basée sur l'arbitrage entre les financements internes et externes. En attendant la concrétisation de ces réformes, l'encours de la dette du Trésor poursuit son ascension et gagne 11% en 2010. Parallèlement, la baisse des avoirs extérieurs due essentiellement au creusement du déficit commercial et à la ponction importante de liquidité sur le marché monétaire, estimée à près de 24 milliards de DH, continue à causer d'importantes tensions sur les marchés monétaires et obligataires. Analyse et décryptage à lire dans l'édition week-end des Echos quotidien, datée du 19 août.