El Haussaine Louardi, ministre de la Santé./Karim Mdouari Exposant la politique de santé marocaine, lors d'une conférence-débat jeudi à Casablanca, le ministre de tutelle, El Haussaine Louardi, a soutenu que son département ne fera, désormais, que ce qu'il sait faire. Constructeur d'hôpitaux, pourvoyeur de financements, régulateur... Le ministère de la Santé fait pratiquement tout dans le secteur. Désormais, il en sera autrement, d'après El Haussaine Louardi. Le ministre de la Santé l'a fait savoir jeudi, lors d'une conférence-débat organisée par la Chambre de commerce britannique en partenariat avec Les Eco sur le thème «Le secteur de la santé au Maroc ou comment améliorer la santé de tous? Retour sur l'expérience britannique». «Le ministère de la Santé s'occupe actuellement de tout, alors que, quand on veut tout faire, on fait les choses à moitié», dixit Louardi. Engagé dans une réforme du système national de la santé, El Haussaine Louardi soutient que «la nouvelle fonction du ministère sera de faire uniquement ce qu'il doit faire et surtout ce qu'il sait faire : traiter les patients, être garant des droits de l'homme dans la prise en charge des malades». De même, le ministère doit «être garant d'une bonne répartition géographique de l'offre de santé, notamment entre le rural et l'urbain. Il doit aussi être garant de l'équité dans l'accès aux soins, c'est-à-dire aller vers la couverture maladie universelle». À dessein, Louardi explique que «depuis 2005, nous avons instauré l'Assurance maladie obligatoire (AMO) et en 2013, ce gouvernement a mis sur pied le RAMED (Régime d'assistance médicale, ndlr) généralisé». L'assurance maladie pour les étudiants a également été mise sur pied. L'objectif pour le ministre de la Santé réside maintenant dans l'assurance des indépendants et des professions libérales. «Nous travaillons d'arrache-pied» sur le sujet, a-t-il affirmé, soutenant qu'il compte y arriver avant la fin du mandat de l'actuel gouvernement.