Dans les salles nationales à partir du 24 août, le film «Larbi ou le destin d'un grand footballeur» marque le retour d'un vieux routier du cinéma marocain: Driss Mrini. Pour son deuxième long métrage, le cinéaste a choisi de rendre hommage à la «perle noire», Larbi Ben M'barek. Le film présenté en avant-première au dernier Festival du film national de Tanger, relate l'histoire de ce grand footballeur décédé en 1992 dans la solitude, à Casablanca. L'enfance de Larbi, marquée par la découverte et surtout l'amour inconditionnel du ballon rond, sa jeunesse, ses premiers contrats avec les clubs, évoluant dans le championnat qui se jouait au Maroc à l'époque, sa brillante carrière sportive en France et en Espagne, sa vie familiale... sont évoqués dans ce film biographique. «Larbi ou le destin d'un grand footballeur», qui a nécessité un budget de 7 millions de dirhams (il a bénéficié d'une avance sur recettes de 4,5 MDH), plonge donc dans l'univers de ce footballeur hors pair, marginalisé par les autorités marocaines. La scène où l'on a refusé à Larbi Ben M'barek d'accéder gratuitement au stade Mohammed V pour assister au derby WAC/Raja en dit long sur la souffrance du footballeur. Pour cet opus, Driss Mrini a fait appel à de nouvelles têtes d'affiche. Hormis Fadila Benmoussa (mère de Larbi) et Bouchra Ahrich (sa belle sœur), la plupart des acteurs de ce film font leurs premiers pas dans le monde du cinéma. Le résultat est pourtant satisfaisant. Il faut dire que le réalisateur a passé beaucoup de temps à dénicher les acteurs qui allaient camper les rôles de Larbi enfant, jeune et adulte. Côté décor, Mrini réussit à nous transporter dans le Maroc des années 1930 et 1940, mais dommage que toutes les scènes du film aient été tournées au Maroc alors que Larbi a passé une bonne partie de sa vie dans les stades européens.