Du 8 au 31 mars, se tiendra le salon de l'art contemporain au Sacré-cœur de Casablanca. Une façon artistique de mettre en valeur le talent de la femme marocaine à l'occasion de la journée internationale de la femme. Après le franc succès qu'avait rencontrée la première édition du salon national d'art contemporain en 2005, qui s'est tenue à la cathédrale ex-Sacré-cœur également, une deuxième édition sous le thème «Fête de la création» s'apprête à voir le jour. Deux raisons ont poussé les organisateurs à récidiver : la première, pour montrer que ce qui se passe depuis quelques temps au Maroc en matière d'art ne se limite pas à une poignée de noms, souvent les mêmes, considérés de façon arbitraire comme des exemples créatifs à suivre, que c'est avant tout le talent qui compte et qui doit être reconnu à sa juste valeur ; la deuxième, pour rendre spécialement hommage à la femme puisque l'événement en question coïncide avec la journée internationale de la femme, avec le soutien effectif du ministère de la Culture, de la Wilaya du Grand Casablanca, des autorités et des élus de la ville. Ouvert à tous les artistes marocains ayant déjà un nom ainsi qu'aux jeunes qui n'ont pas encore eu l'occasion d'exposer leurs œuvres, le salon national d'art contemporain a veillé minutieusement, par le biais d'un comité de sélection, à la qualité du choix des œuvres proposées, toutes tendances plastiques confondues. Sur un ensemble de quelque trois cents candidats, ont ainsi été retenus 124 artistes. Un chiffre limité à la capacité de la cathédrale. Preuve en est que la création plastique marocaine est riche et diversifiée et qu'elle mérite, pour certains du moins, d'être mise sous les feux de la rampe à travers ce salon. Par ailleurs, cette 2e édition du salon se démarque par la cérémonie de vernissage qui coïncide avec le 8 mars, journée internationale de la femme ; une coïncidence symbolique lors de laquelle un hommage particulier sera rendu à six icônes de l'art plastique au Maroc, aujourd'hui décédées, dont le travail continue de défrayer la chronique. Il s'agit de Chaïbia Talal, Meriem Meziane, Fatéma Hassan, Fatna Gbouri, Sadya Bairou et Benhila Regraguia. En dehors de l'espace de l'exposition, l'extérieur du forum de la culture se transformera en une scène ouverte contenant des ateliers, où travailleront durant trois jours huit artistes femmes marocaines issues de la nouvelle génération, en contact direct avec le public. D'autre part, le salon met à l'honneur l'artiste français Nepoet et le sculpteur tunisien Sahbi Chtioui, afin de rendre hommage à deux créateurs, l'un pour les services rendus aux artistes, surtout aux artisans marocains qu'il avait formés pendant plus de trente ans au Maroc, l'autre pour la mise en valeur du patrimoine marocain à travers des œuvres ciblées. Le handicap au service de l'art À l'occasion de la journée nationale des personnes handicapées, célébrée le 30 mars de chaque année, l'Association des parents et amis des personnes handicapées mentales «Hadaf», organise une exposition-vente des produits réalisés par les jeunes personnes en situation de handicap mental. Comme prouver que le handicap physique n'est pas une barrière à la créativité, l'association des parents et amis des personnes handicapées mentales «Hadaf» met en vente des produits réalisés par des jeunes de l'association. Cette exposition-vente se tiendra le samedi 9 mars de 10h à 18h au centre socioprofessionnel Hadaf, Hay Nahda II à Rabat et sera l'occasion pour tous de constater les capacités aussi bien professionnelles qu'artistiques des jeunes personnes en situation de handicap mental, mais aussi de faire des achats solidaires. Elle regroupera ainsi des objets qui allient fonctionnalité à esthétique, sans omettre le respect de l'environnement puisque plusieurs des articles proposés sont fabriqués à partir de matériaux recyclés. Créée en octobre 1997, l'Association des parents et amis des personnes handicapées mentales «Hadaf» a pour principal objectif l'insertion socioprofessionnelles des personnes en situation de handicap mental au sein du centre et en milieu ordinaire. Aujourd'hui, 75 jeunes handicapés mentaux moyens-légers, âgés de 17 à 24 ans sont insérés au sein du centre et bénéficient des activités professionnelles au sein de divers ateliers : couture, bijoux, reliure, menuiserie, cuisine, jardinage, travaux manuels et peinture sur verre et sont également entourés d'une équipe de professionnels afin de leur apporter un soutien psychologique, scolaire, artistique et sportif.