Le ministère de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies lance la quatrième édition des programmes Tatwir, Intilak et PTR. Parallèlement, un appel à projet a été lancé pour la sélection de six projets de création de clusters dans les secteurs industriel et technologique. C'est reparti pour le déploiement de la stratégie Maroc Innovation. Quelques mois à peine après l'établissement du premier bilan de cette stratégie, le ministère de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, vient de lancer les éditions 2013 des programmes Intilak, Tatwir et PTR, principaux outils mis à la disposition des entreprises pour les encourager à innover. Concrètement, il s'agit d'une nouvelle phase dans le cadre du plan d'action de l'Exécutif en vue de promouvoir l'innovation, valoriser la recherche et le développement et générer la propriété industrielle et intellectuelle au Maroc. Pour les deux premiers programmes, les porteurs de projet intéressés auront jusqu'au 19 avril prochain pour manifester leur intérêt et présenter leur dossier de candidature auprès du ministère de tutelle. Pour ce qui est du programme PTR, l'appel à projet est de son côté ouvert tout au long de l'année 2013. Parallèlement, le ministère a lancé l'appel d'offres relatif à la création de nouveaux clusters. Après ceux liés à l'infrastructure lancés dans la première phase de déploiement de Maroc Innovation, aujourd'hui, il est question des secteurs industriel et technologique. Le ministère souhaite en effet pour cette année 2013 appuyer la création de six nouveaux clusters dans ce domaine, qui porteront le nombre global de clusters depuis le lancement de Maroc Innovation à 12. «Dans la continuité de la mise en œuvre de la stratégie, le ministère lance ce troisième appel à projets qui vise à identifier, sélectionner et soutenir les projets de clusters, opérant dans le secteur industriel et technologique, porteurs de stratégie de développement significative pour leur secteur et pour lesquelles l'innovation constitue un facteur central de compétitivité», souligne-t-on auprès de la tutelle. Rappelons que l'objectif recherché à travers le concept de cluster est de mettre en place une structure de gouvernance qui fédère les entreprises, les start-ups, les établissements de recherche et de formation opérant dans les secteurs industriel et technologique et ce, autour d'une vision commune ayant pour objectif la stimulation et l'émergence des projets collaboratifs de R&D et d'innovation à forte valeur ajoutée. La sélection des six projets devra se baser sur l'appréciation de plusieurs aspects. Ainsi, les clusters devront s'appuyer sur une stratégie de développement mise en place par plusieurs partenaires et qui permet entre autres une création de richesse à forte valeur ajoutée et des gains en parts de marché. La façon dont ces partenaires vont mettre en œuvre ces projets sur le volet de l'innovation collaborative, l'articulation du projet avec d'autres projets thématiques, régionaux et locaux ainsi que la visibilité des clusters à l'international, seront également des critères clés sur lesquels se basera l'Exécutif pour la sélection des six projets. «La crédibilité du projet dépendra non seulement des aspects techniques et économiques, mais aussi d'une forte convergence entre les objectifs poursuivis par les acteurs industriels et académiques et par les acteurs publics», ajoute-t-on auprès du ministère du Commerce, de l'industrie et des nouvelles technologies. Mode d'emploi Par ailleurs, ce qu'il faut retenir du programme Tatwir est qu'il est un instrument de financement destiné à financer des projets de recherche et développement portés par des entreprises en phase de décollage. Cet instrument n'est toutefois pas cumulable avec tout autre appui alloué par un organisme public. Pour pouvoir en bénéficier, l'entreprise doit être de droit marocain et fiscalement domiciliée au Maroc avec un minimum de deux années d'existence. Les pouvoirs publics imposent que celle-ci soit inscrite au registre du Commerce et qu'elle ait une situation régulière vis-à- vis de l'administration fiscale, de la CNSS et de l'AMO. Une fois cette condition remplie, il faudra s'engager à financer 25% du projet en fonds propres et à justifier en cas d'acceptation du dossier déposé, un financement complémentaire à hauteur de 25% dans une durée de 3 mois après la signature de la convention d'attribution. Globalement, l'entreprise peut compter sur la couverture à hauteur de 50% des dépenses liées au projet de recherche et développement dans la limite d'un plafond de 4 MDH. Les dépenses concernées peuvent être les dépenses du personnel technique nouvellement recruté par l'entreprise bénéficiaire, pour les besoins du projet. À ce titre, le ministère précise qu'elles peuvent être prises en charge dans la double limite d'un salaire brut mensuel de 10.000 DH par profil avec un plafond du montant global des salaires servis et des charges sociales afférentes dans la limite de 750.000 DH. L'acquisition ou la location de matériel et de biens d'équipements, l'achat de licences de brevets nécessaires pour la conduite du projet, ainsi que les dépenses liées à la propriété industrielle, sont entre autres concernés. Pour ce qui est d'Intilak, les entreprises qui peuvent être prises en charge sont les strat-ups marocaines porteuses de projets novateurs, ayant un potentiel de développement et admettant un profil et des compétences de manager. «Intilak concerne les innovations de produits et de procédés. Les innovations de commercialisation et d'organisation ne sont pas prises en charge par le Fonds de soutien à l'innovation», précise le ministère. Notons que cet instrument permet de couvrir à hauteur de 90% des dépenses liées au projet de développement dans la phase post création, dans la limite d'un plafond de 1 MDH.