Les OPCVM monétaires et obligations à court terme (OCT) constituent une alternative aux placements bancaires car leur rendement peut être supérieur. Ils sont ainsi les plus indiqués pour réussir le couple risque/rendement dans un marché financier en crise. Les OPCVM monétaires et obligations à court terme constituent certainement des placements profitables pour les particuliers en cette période de crise boursière. Ces derniers offrent en effet plusieurs avantages par rapport aux placements bancaires tout en présentant un risque quasi-nul. Les OPCVM monétaires et obligations à court terme sont d'abord connus pour leurs rendements attractifs. En 2012, les OPCVM monétaires et obligations à court terme ont réalisé des performances notables. Les fonds monétaires ont affiché, pour leur part, des performances comprises entre 2,46% et 4,02%, avec une moyenne de 3,28% (contre 3,12% en 2011). La performance moyenne des fonds d'obligations à court terme s'est, quant à elle, établie à 3,41%, en hausse de 39 points de base par rapport à 2011. Il est à noter que la meilleure performance a été allouée à Oblitop, un fonds géré par Wafa-gestion avec 4,33%. Les OPCVM offrent également l'avantage de l'accessibilité et du traitement égalitaire des investisseurs. La valeur liquidative des fonds monétaires, soit le montant qu'on débourse pour acquérir une part d'OPCVM ou qu'on obtient en la cédant, démarrent actuellement à 104,03 DH seulement (RMA CAP Treso Plus) et peuvent être de 1000, 10.000, 100.000 et jusqu'à plus de 400.000 DH selon le fonds. L'investisseur qui misera 50.000 DH bénéficiera du même rendement que celui qui placera 500.000 DH ou 5 MDH. Alors que pour un DAT, les taux élevés ne sont proposés qu'aux clients qui déposeront des montants importants. Un taux effectif plus important. On peut donc, à travers ces instruments, avoir une rémunération plus attrayante que celle des produits bancaires. D'autant que la fiscalité de ces produits est plus avantageuse. Alors que les intérêts servis au titre d'un placement bancaire comme le DAT sont imposés par voix de retenue à la source au taux de 30%, les intérêts que perçoit un OPCVM sur ses placements monétaires sont exonérés d'impôts. L'investisseur ne supporte en effet que la TPCVM (taxe sur les profits de cession des valeurs mobilières) qui est de 20% sur la plus-value réalisée au moment de sa sortie du fonds. Il y a donc une économie d'impôt de 10 points sur le rendement brut qu'on peut réaliser, si on investit dans un fonds monétaire. Enfin, la majorité des OPCVM monétaires ne donne lieu à aucun frais d'entrée ou de sortie. Prenons l'exemple d'un placement d'une année de 500.000 DH dans un fonds monétaire qui a rapporté du 4,02% en une année, le rendement s'élève à 20.100 DH, duquel il faut retrancher 20% sur la plus-value au moment de la sortie du fonds. Le gain net s'élève à 16.080 DH, soit un taux de rendement effectif de 3,2%. Pour un DAT de 500.000 DH sur 12 mois, la rémunération s'établit en moyenne à 3,5%. Le rendement s'élève à 17.500 DH, duquel il faut retrancher cette fois 30% de retenue à la source au titre de la TPPRF. Le gain net ressort donc à 12.250 DH, soit un taux effectif de 2,45%. À tout cela s'ajoute l'avantage de la liquidité. Alors que dans le cas d'un DAT sur 12 mois, l'argent reste bloqué durant toute la durée du placement et un retrait anticipé donne lieu à des pénalités importantes. L'investisseur peut, dans le cadre d'un OPCVM en effet récupérer sa mise à tout moment, la valeur liquidative des OPCVM étant calculée quotidiennement. Performances en hausse pour 2013 Toutefois, les OPCVM monétaires et les obligations à court terme présentent un risque. Ce dernier, quoique très faible par rapport à des actifs risqués comme les actions, est un peu plus élevé que celui des placements bancaires. En effet, la tendance des taux de base peut évoluer défavorablement au cours d'une même année, impactant de ce fait le rendement des fonds qui sont intégralement investis dans les courtes maturités. Tout dépendra des besoins du Trésor. La concentration des levées du Trésor sur les maturités courtes tire les taux à court terme vers le haut, et vice versa. Ainsi, pour l'année en cours, «les coupes de 15 MMDH sur le budget de l'Etat vont certainement alléger les besoins du Trésor sur le marché, permettant aux taux de se stabiliser voire de baisser légèrement» prévoient les gérants de portefeuilles. Il faut noter que quand les taux d'intérêt baissent, les anciens bons du Trésor détenus en stock commencent à rapporter plus que les nouveaux et sont donc plus valorisés, ce qui tire les performances des OPCVM vers le haut.